Blocus forestier : le gouvernement refuse une enquête publique

LA TUQUE.  La Ville de La Tuque se voit refuser l’enquête publique qu’elle demandait au gouvernement du Québec en lien avec les épisodes du blocus forestier sur la route 25. La Ville a reçu une correspondance à cet effet jeudi provenant du ministre de la Sécurité publique François Bonardel.

Rappelons que le maire Luc Martel a réaliser un point de presse lundi matin sur le blocus.

Le maire Luc Martel a toutefois répondu au ministre Bonardel par une lettre afin de lui mentionner qu’il ne répondait pas à ses questions. « J’aurais aimé qu’on m’explique pourquoi il ne peut pas y avoir d’enquête publique. Ça fait un an que je n’ai pas de réponses. Ça fait juste prouver qu’il devrait y avoir une enquête publique si je ne peux pas obtenir de réponse depuis un an. J’ai demandé de l’aide aux trois chefs dans l’opposition. Si on me dit que ce blocus est légal, j’arrête toutes les démarches. Mais s’il n’est pas légal, que le gouvernement et la SQ agissent! »

La députée de Laviolette-Saint-Maurice Marie-Louise Tardif a commenté le dossier cette semaine. Cette dernière assure être en contact avec tous les intervenants.

« Tout le monde est au courant de ce dossier au gouvernement. Il faut que ça cesse, et personne n’est d’accord avec les actions de M. Petiquay qui est l’instigateur du blocus. Lui ce qu’il veut, c’est un territoire, il n’a rien contre l’industrie forestière. L’industrie forestière se trouve prise en otage à cause d’une revendication. C’est un Atikamekw d’Obedjiwan, son grand-père était draveur, et quand il y a eu le partage des territoires ancestraux à l’époque, les draveurs ne recevaient pas de territoire. Alors, lui il voudrait avoir un territoire. Il ne veut pas arrêter l’industrie forestière, mais il n’a pas d’autres moyens de se faire entendre. Actuellement, il n’empêche pas les camions de bois de passer. Il ne faut pas que le monde commence à avoir peur qu’il va se passer quelque chose de grave », tempère la députée.

Mme Tardif rappelle que deux policiers de la SQ sont présents chaque jour. « Les policiers ne peuvent pas l’arrêter puisqu’il n’a rien fait. Et nous au gouvernement on n’a pas le pouvoir de s’ingérer, même si on n’est pas d’accord. Ça serait au Conseil de bande de Wemotaci de négocier avec lui pour un territoire, mais il ne veut rien savoir du conseil de bande. Chose certaine, la SQ ne laissera pas la situation s’envenimer s’il se passe quelque chose. Pour l’instant, il n’y a pas eu d’acte criminel. C’est certain qu’on ne le laissera pas décider du sort de l’industrie forestière. Ce n’est pas lui qui va gérer le développement économique du Haut-St-Maurice. »