La Tuque fête les 20 ans de son complexe culturel

Il me fallait du temps pour calmer les émotions qui m’ont envahie lors des cérémonies soulignant le 20e anniversaire du Complexe culturel Félix-Leclerc de La Tuque.

Je me souviendrai longtemps de ce 14 décembre 2019. Dès mon entrée dans le hall, j’ai ressenti une telle fierté de me retrouver parmi tous ceux qui, durant toutes ces années, habitent ce lieu si important.

La culture, avec un grand C ou un petit c, appartient à tous. Sa diversité d’expression est si grande que personne ne peut affirmer qu’elle ne l’émeut pas à un moment ou à un autre. C’était impératif, qu’un jour, on concrétise enfin ce lieu de diffusion nécessaire à toute la communauté du Haut-Saint-Maurice. On se rappelle tous, combien ce fut difficile de convaincre les gens de tous les milieux de sa nécessité. Mais nous avons réussi ENSEMBLE !

Durant la partie du gala réservé aux artistes locaux, j’ai vu et entendu des danseurs, des acteurs, des chanteurs, des choristes, des auteurs, des créateurs en arts visuels, des musiciens nous séduire par leurs talents indéniables. Moi, qui suis de la génération des manifestations culturelles de sous-sol et d’aménagements improvisés, j’étais comblée de tant de créativité et de professionnalisme. Mille fois bravo de m’avoir fait vivre ce moment plein de grâce.

Je veux aussi remercier chaleureusement les concepteurs et les réalisateurs qui ont mis en scène cette magnifique soirée. C’était harmonieux, bien pensé et remarquablement rendu.

Je n’oublierai jamais l’équipe qui a cru que c’était possible qu’un jour, ce rêve devienne réalité. Je pense ici aux membres du comité de promotion du projet en particulier et aussi, à la population latuquoise en général qui s’est jointe à nous par la suite. À vous tous, je tiens à souligner ma gratitude et ma reconnaissance pour votre support indéfectible.

Enfin, j’ai appris que le Complexe culturel Félix-Leclerc subira une cure de rajeunissement grâce à l’aide financière de ville de La Tuque et des deux paliers de gouvernement. Quel beau cadeau d’anniversaire pour ses 20 ans ! Cela prouve que, là où la culture s’exprime, toutes les générations d’une communauté qui gagnent en force, en humanité et en qualité de vie.

J’ai senti le besoin de demander à Félix Leclerc ce qu’il pensait de cette réalisation dans la ville qui l’a vu naître. Voici ce qu’il m’a dit de vous dire :

«Il y a ceux qui demandent sans cesse,

Il y a ceux qui ne demandent rien,

Et il y a ceux qui APPORTENT».

 – Le calepin d’un flâneur, 1961.

Soyons de ceux-là, afin que la vie latuquoise soit culturellement vivante longtemps encore.

Louisette Lord-Bolduc.