Une première étape rapide, une deuxième épuisante…
PARCOURS. Lorsque les dirigeants de la Classique internationale de canots de la Mauricie ont décidé de terminer la première étape à Matawin, les réactions ont été vives chez les canotiers et rameurs en rabaska. L’Hebdo du Saint-Maurice a rencontré quelques athlètes pour connaître leur opinion sur le nouveau parcours mis en place.
De manière générale, toutes les personnes qui prendront part à la Classique de canots s’entendent sur une chose: la première étape laissera place à de chaudes luttes, alors que la deuxième sera longue et difficile mentalement et physiquement. «Le premier tiers sera plus court, ce qui va faire que le classement sera plus serré en vue de la deuxième journée», a affirmé Dominic Chamberland. «Selon moi, la deuxième étape va faire mal aux muscles, et peut-être à la tête aussi», a ajouté Steve Lepage.
Plusieurs dépassements devraient se produire lors de la descente entre Matawin et Shawinigan. «Chaque année, plusieurs choses se passent au portage à Grand-Mère, car tu as déjà quelques heures dans le corps. Comme on dit, c’est là que tu sépares les hommes des enfants», a lancé Mathieu St-Pierre.
Les portages risquent d’être très exigeants pour les canotiers. «Je crois que la deuxième étape sera la plus importante de la fin de semaine, surtout en raison de la vague et du portage à Grand-Mère. Ce sera probablement le plus difficile à courir, car je mets une jambe en dessous du banc, alors après des heures de vagues, je suis assez rouillé en sortant pour le portage», a laissé tomber Éric Gagnon.
Les rabaskas
Le président de l’Association des coureurs en rabaska, Martin Gervais, croit que les récentes décisions des dirigeants de la Classique de canots n’auront pas un impact majeur sur le déroulement de la compétition. «Selon moi, ça ne change pas grand-chose, à l’exception de la première étape, qui sera peut-être plus intense, car elle est plus courte, alors que la deuxième sera plus difficile, comme elle est plus longue. Par contre, les équipes seront moins fatiguées le dimanche», a-t-il raconté.
De son côté, la rameuse Vicky Pépin de l’Ody-C croit que la deuxième journée sera très prenante pour les athlètes. «Lors de la première étape, les équipes auront plus d’énergie et le classement sera plus serré. Ce sera peut-être plus intense selon moi. Les portages seront plus difficiles à la deuxième étape, car les rameurs seront plus fatigués. Il y aura donc plus de risques de blessure aux chevilles et faire des erreurs sur l’eau. Plusieurs positions vont se jouer à cet endroit».