Une première équipe de rabaska 100 % latuquoise
RABASKA. Depuis plusieurs semaines, une équipe de rabaska latuquoise s’entraîne de façon régulière et participe à différents événements sportifs. L’équipe va prendre part à la prochaine Classique de canots de la Mauricie.
Ainsi, chaque semaine, les Draveurs de La Tuque prennent part à la course du mercredi avec les canotiers en C2 au club nautique latuquois. Élément notable dans cette histoire, c’est que l’équipe n’est pas formée exclusivement d’habitués du canot, bien que ses membres soient en bonne forme physique. Marie-Josée Roy et Claudia L’Heureux sont les deux membres responsables des Draveurs. Elles ont pratiqué différents sports au cours des dernières années. Elles apprécient l’aspect compétition qu’offre le rabaska, même si l’investissement de temps pour l’entrainement offre plus de flexibilité qu’en C2.
L’équipe impressionne. On l’a vue à l’oeuvre pour la première fois, le mercredi 5 juillet dernier lors de la course régionale de Grandes-Piles de l’Association des coureurs en rabaska du Québec. L’équipe a été agréablement surprise de sa performance tout comme les autres formations qui les suivaient au fil de l’eau. Les Draveurs ont terminé en quatrième position sur les six équipes participantes, mais au départ, les Latuquois étaient collés, en peloton de tête, aux neuf membres de l’équipe canadienne masculine senior de canoë de vitesse, venue effectuer une démonstration.
« C’est un gros défi. Il y en a qui doutaient de la réussite. Finalement, on en a surpris plusieurs», laisse fièrement entendre Claudia L’Heureux. S’il pouvait s’avérer utopique de voir l’équipe bien fonctionner en aussi peu de temps, les Draveurs confondent les sceptiques.
L’équipe était du départ, lors du volet rabaska de la course du 15 juillet de Lac-Édouard. Menant dans la première heure de la course, elle a terminé avec une enviable 4e position sur les 7 équipes qui étaient sur l’eau.
La Classique
Puis, les Draveurs ont également pour objectif de prendre part à la Course Jean-Pierre-Petit, de Shawinigan à Trois-Rivières, le dimanche 20 août, puis à la Classique, au début septembre.
L’équipe compte sur un rabaska qui lui a été prêté, mais celui-ci est lourd, massif. L’équipe n’a pas été désavantagée jusqu’à présent, mais pourrait l’être dans certaines courses. « Quand il y a beaucoup d’eau, de la vague, si on est lourd, on n’est pas désavantagé, par rapport aux autres, parce que ça glisse», apporte Marie-Josée Roy. L’équipe aimerait bien se procurer une embarcation au carbone, plus légère et plus maniable.
Les Draveurs de La Tuque ne le cachent pas : l’équipe pourrait procurer de la visibilité aux entreprises désireuses de les commanditer et ainsi les épauler financièrement dans les compétitions parfois onéreuses de leur sport. À lui seul, l’achat d’un rabaska compte pour plusieurs milliers de dollars.
Pourquoi le rabaska ?
Pourquoi le rabaska et non le C2 ? «On ne se le cache pas, pour faire la classique en C2, ça demande beaucoup d’heures d’entraînement. Le rabaska laisse de la flexibilité au niveau des heures d’entrainement», remarque Claudia L’Heureux.
Ainsi, l’équipe bâtit ses entraînements sur une période de deux semaines en fonction des disponibilités de ses membres. Les équipiers doivent donc prendre part à quatre séances d’entraînement sur les deux semaines.
«C’est certain que dans le dernier mois, on va donner plus, pour travailler l’endurance», ajoute Marie-Josée Roy». Le rabaska est plus facilement conciliable avec les aléas de la vie de famille, permettant un sport de défi, de compétition, sans devenir accaparant.
On le devine, par le nombre d’équipiers dans une même embarcation, la notion du travail d’équipe prend tout son sens.
« C’est un esprit d’équipe, mais entre toutes les équipes, ont aussi noté les deux membres des Draveurs. On s’entraide. On se prête des joueurs quand on a besoin. Il n’y a aucune équipe qui débarque tant que les autres rabaskas ne sont pas arrivés».
Au niveau technique, existe-t-il une différence entre le C2 et le rabaska ? «Beaucoup», laissent-elles entendre. Le rabaska est très exigeant physiquement, bien que le C2 le soit aussi. Le C2 exige beaucoup plus au biveau cardio. Le rabaska demande beaucoup à tout le corps, pas seulement au niveau des bras.
A-t-il été difficile de contaminer d’éventuels équipiers latuquois, pour qu’ils sautent, eux aussi, dans un rabaska ? «Ça a été plus facile chez les filles», avouent Mmes Roy et L’Heureux. Mais, tranquillement, les équipiers masculins ont suivi.
Le groupe a un bon noyau de participants et il y a encore de la place pour ceux qui souhaiteraient s’y joindre. «Ç’a été difficile au début, peut-être que ça faisait peur aux gens. On connait le C2 pour le nombre d’heures à mettre et les gens s’attendaient à ce que ce soit un peu la même chose. C’était méconnu», avouent-elles.
Qui sont les Draveurs ?
- Marie-Josée Roy (responsable d’équipe)
- Claudia L’Heureux (responsable d’équipe)
- Marie-France Forget
- Manon Quessy
- Mélijade Proulx
- Noémie G Trottier
- Amélie Joubert
- Martin Ricard
- Alexandre Trottier
- Frédéric Neault Boulianne
- Raphaël Paradis
- Anthony Dompierre
- Éric Lamontagne
- Steve Bordeleau (Barreur)