Une passion familiale qui la conduit au Maroc

PÉTANQUE. La Latuquoise Céline Lefebvre participera à une importante compétition de pétanque, du 10 au 12 mars, à Tanger, au Maroc.

Avec deux équipières, Denise Brisebois, de Longueuil et Édith Tremblay, de Varennes, elle prendra part à la compétition internationale organisée par la Fédération royale marocaine de pétanque, qui se tient en marge de la Journée internationale de la femme.

«On est honorées de participer à cette compétition, surtout pour la journée de la femme», mentionne d’entrée de jeu Mme Lefebvre. Selon elle, des représentantes de plus de 24 pays vont y tirer ou pointer pendant la compétition.

Elle parle de l’expérience qui s’en vient avec un enthousiasme contagieux. Mme Lefebvre sait qu’en plus de performer là-bas, elle s’en va un peu vers l’inconnu. Des détails comme la température ou le style de terrain sur lequel elle va jouer deviennent importants. C’est d’ailleurs une des questions sur lesquelles elle discute avec son entraîneur, directement du Maroc, pour préparer sa compétition. Elle a appris que le terrain de pétanque marocain sera composé de sable fin, alors qu’au Canada, on joue sur des terrains où on retrouve de petites roches. Ça peut faire une différence.

«Ça peut être plus facile pour l’équipe adverse, car ils vont toujours pointer». Des éléments comme le climat, la chaleur peuvent aussi influencer. Voilà pourquoi son équipe va se présenter quelques jours à l’avance afin de se familiariser avec l’endroit.

«On va pouvoir jouer avec des gens d’autres pays. Ça va être le fun parce qu’on va pouvoir voir leur style de jeu», envisage-t-elle.

Céline Lefebvre joue pratiquement 12 mois par année. En hiver, elle pratique avec des amis dans un garage, où on a aménagé un terrain de pétanque de 10 mètres, une dimension s’apparentant à un terrain régulier.

«C’est dommage qu’on n’ait plus de boulodrome à La Tuque», lance Céline Lefebvre, selon qui les fervents de ce sport sont nombreux dans la région.

D’ailleurs, Céline Lefebvre le dit à qui veut l’entendre: le retour du Festival de pétanque à La Tuque ferait fureur. Le sport de la pétanque gagne en popularité partout dans le monde.

«On le voit sur les réseaux sociaux, il y a du monde dans les boulodromes, partout. Du jour au lendemain, le Festival de pétanque recommencerait, il y aurait beaucoup de monde», fait-elle entendre, faisant observer les retombées économiques importantes générées par cet événement. Mme Lefebvre identifie plusieurs joueurs latuquois avec un bon potentiel. Selon le livre La Tuque, un siècle d’histoire, lors de sa dernière édition, en 2001, le Festival de pétanque avait accueilli plus de 6789 joueurs, dont 5737 provenaient de l’extérieur de la région.

«En 2024, la pétanque pourrait devenir une discipline olympique», annonce-t-elle fièrement.

Depuis son enfance

Céline Lefebvre joue à la pétanque depuis l’âge de neuf ans. Elle a arrêté pour élever sa famille, mais quand les enfants ont grandi, vers 2001, elle s’est tout de suite remise à sa passion. Toute jeune, elle avait remporté une médaille d’or aux Jeux du Québec dans sa discipline de prédilection.

«C’est une passion familiale», décrit-elle. Son conjoint, Mario Gagné est allé au championnat du monde, en 2011, en Turquie. «Il a fini huitième, tous pays confondus. Moi, j’ai participé  (aux championnats féminins de pétanque), en 2002, dans ma ville et en 2005, ma fille a participé aux championnats du monde junior, à Longueuil», relate Mme Lefebvre.

La Floride, New York, Marseille, voilà autant de destinations où elle a déjà joué.