Troisième place pour le latuquois Pierre Slusarek

Le coureur latuquois Pierre Slusarek s’est offert rien de moins qu’une troisième position au Marathon SSQ Lévis-Québec qui s’est tenu ce dimanche. L’événement s’est tenu sous une chaleur accablante et a quand même rassemblé, en tout et pour tout, 13 000 marcheurs et coureurs.

Pierre Slusarek a terminé l’impressionnant marathon de 42 km avec un temps de 2 h 46 min et 12 sec. «Mon rêve le plus fou était d’un jour faire un podium lors d’un marathon», disait le coureur, au lendemain de sa victoire dans une catégorie de 1 600 participants.

Cette victoire est d’autant plus exceptionnelle qu’elle s’est faite dans des conditions de chaleur extrême: alors que tout le monde cherchait un point d’eau ou de fraîche, les coureurs, eux, devaient la combattre au pas de course.

«La chaleur, c’était un calvaire, a-t-il observé. Les derniers 4 ou 5 kilomètres devenaient de plus en plus difficiles. Tu es à bout d’énergie. Rendu au 10e kilomètre c’était vraiment ardu. Tu as l’impression de courir dans un four. Déjà sur la ligne de départ, la sueur perlait dans le front des participants ». À l’ombre, il faisait 33 °C.

Comment contrer cette chaleur extrême et les dangers de la déshydratation ? Toujours s’hydrater.« À toutes les stations où il était possible de boire, j’arrêtais. Je buvais de l’eau et je m’en versais sur la tête. Ce ne sont pas tous les coureurs qui l’ont fait», expliquait Pierre Slusarek qui a constaté à maintes reprises avoir dépassé des coureurs élites qui ont fait l’erreur de ne pas s’être suffisamment hydratés au cours de cette course.

« À Lévis, on passait dans des quartiers résidentiels avec beaucoup d’arbres. En certains endroits, les gens plaçaient un arrosoir sur un côté de la rue. On avait donc le choix d’en profiter ou non. Moi je l’ai fait», explique-t-il.

Selon ce dernier, la température idéale pour faire de la course se situe entre 10 et 15 °C. Il est donc normal qu’à 33 °C la chaleur en force le corps à faire de la thermorégulation, le cœur bat plus vite et on peut donc être moins performant.

«Le coureur qui a obtenu la deuxième position, un éthiopien, n’est pas monté sur le podium avec nous car il a été transporté à l’infirmerie, victime d’un coup de chaleur». Il y avait donc doute une gestion de la chaleur qui entrait en ligne de compte.

Pas d’âge pour commencer

Pierre Slusarek en est la preuve vivante, la course n’est pas réservée qu’aux jeunes dans la vingtaine et on peut commencer (et même exceller) à tout âge, tant qu’on le fait pour soi et à son rythme. M. Slusarek a commencé à courir à l’âge de 42 ans. « Il y a cinq ans, je ne courais pas encore», raconte celui qui a fait ses premières armes en course à l’automne 2009. À force de lecture sur le sujet, d’entraînements et de persévérance, il en est venu à adopter ce sport. Cette année, Pierre Slasarek a aussi participé au prestigieux marathon de Boston. En plus de donner des cours à ceux qui veulent apprendre l’art de la course à pied, cet automne chez Mel Énergie, il s’attaquera à la course de 10 kilomètres au Festival de chasse et un demi-marathon, le 9 novembre à Mont-St-Grégoire. Il vise, pour l’année prochaine, les marathons d’Ottawa et de New York, lequel constitue le plus important sur la planète.

Plusieurs Latuquois ont participé

M. Slusarek n’est pas le seul latuquois à avoir couru le 42 km. Il a tenu à lever son chapeau à Mario Gélinas et Chantal Duchemin qui ont accompli l’exploit dans des conditions de chaleur quasi extrême. Dans le cas de cette dernière, il s’agissait de son premier marathon à vie. D’autres coureurs latuquois auraient aussi participé dans les autres catégories du marathon Québec-Lévis.

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