Relever le Défi des Demois’Ailes en couple

Pourquoi ne pas innover en temps de pandémie? C’est ce qu’a décidé de faire le Défi des Demois’Ailes cette année en optant pour une formule mixte. Pas moins de 77 personnes ont répondu à l’appel, dont Josée Leblanc et son conjoint Sylvain Plante, octroyant chacun don de 125$ qui sera remis aux maisons d’hébergements qui viennent en aide aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale.

Le défi 2021 comprenait cinq séances d’entraînement Zoom et un programme d’entraînement général de cinq semaines afin de préparer les participants aux 5 km de course ou 10 km de course. Josée Leblanc a pris la décision de relever le défi pour une troisième fois en cinq ans.

« Ma filleule avait fait le défi en 2016 et je l’avais trouvée tellement courageuse. L’année suivante, j’ai décidé de m’inscrire et de me faire un cadeau pour mes 50 ans. Je n’étais pas sportive, alors je partais vraiment du point de départ. Au début, je ne pouvais courir que d’une lumière de rue à l’autre sans m’arrêter. En 2018, je n’ai pas fait le défi, mais j’ai fait mon premier demi-marathon », confie-t-elle.

« En 2019, je suis revenue aux Demois’Ailes comme bénévole. J’avais fait tout le programme d’entraînement, mais j’ai dû me faire opérer pour une crise d’appendicite juste avant le défi. L’an dernier, des Demois’Ailes se sont inscrites pour un marathon à Las Vegas et ils m’ont convaincue d’embarquer. Elles m’appelaient maman Josée (rires). Malheureusement, avec la COVID, on n’a pas pu voyager et on l’a fait du côté de la Rive-Sud. Ce n’était pas le même engouement, mais j’ai réussi mon marathon quand même. »

Le Défi des Demois’Ailes 2021 aura lieu du 5 au 11 juillet. Les participants devront faire une sortie par jour en pensant à toutes les femmes et enfants victimes de violence. L’important est de bouger alors les kilomètres ne seront pas pris en compte cette année.

« J’avais fait mon premier défi avec ma plus jeune, mon deuxième défi avec ma plus vieille et cette année, je le fais avec mon conjoint parce que c’est mixte. J’ai été opérée il y a trois mois, alors je ne suis pas au sommet de ma forme. On va voir, mais on a en tête de faire un 5 km de course ou un 15 km de vélo. Il faut que ça reste un défi après tout! »

« J’ai toujours suivi Josée chaque année et j’étais bénévole, explique son conjoint, Sylvain Plante. Lorsque j’ai vu que le Défi était ouvert aux hommes cette année, j’ai décidé de me lancer. Ça fait trois ans qu’on court ensemble et on a fait plusieurs activités comme le Défi des couleurs, les courses du Trou du Diable les mardis et le Défi des cœurs, entre autres. »

« J’ai eu la chance de visiter les maisons lorsque j’étais bénévole et après ça, on ne peut pu reculer. Je suis fière d’être devenue membre des Demois’Ailes parce que ça m’apporte des réalisations, ajoute Josée Leblanc. Je n’étais pas sportive et je me suis mise à courir à 50 ans. On est une belle famille. Je leur lève mon chapeau d’avoir su réinventer l’évènement et faire en sorte que la tradition se poursuivre. Les filles sont très bonnes et font du bon travail. »

Formule mixte

C’est la nouvelle présidente du conseil d’administration, Vicky Lavigne, qui a eu l’idée d’innover avec un défi mixte.

« L’idée m’est venue une nuit où je ne dormais pas, confie-t-elle. Je me suis dit qu’on pourrait offrir le défi pour tout le monde cette année, surtout après tous les féminicides qui se sont produits dans les derniers mois. Après tout, l’important est d’amasser des sous pour les maisons d’hébergement. Les participants ont fait un don de 125$ et ils ont eu droit à cinq entraînements Zoom nommés le Lundi du bonheur, un plan d’entraînement de marche ou course, ainsi qu’à un programme de musculation conçu par le Centre Athlétique T-R. »

Rappelons que le Défi des Demois’Ailes approche des 500 000$ recueillis depuis le début de l’évènement. À ce jours, plus de 488 000$ ont été amassés.

« Souvent, je me fais demander pourquoi je suis membre des Demois’Ailes et si j’ai une connaissance qui a eu recours aux maisons d’hébergement. Non, de mon côté, c’est l’inverse. J’ai la chance d’avoir dans ma vie un conjoint en or, un papa en or et un grand-papa en or et j’en remercie la vie », explique-t-elle.

« Je l’aime encore comme au premier jour alors je peux bien donner un peu d’effort et de financement pour celles qui n’ont pas cette chance. Je ne peux pas comprendre ce qu’elles vivent, mais je sais que je suis choyée et que je peux redonner », conclut-elle.