Moto au GP3R : une deuxième place pour Stéphane Dupont

Chassez le naturel et il reviendra au galop. Voilà ce qui décrit le coureur latuquois Stéphane Dupont qui vient de renouer de façon grandiose avec la course en moto, après une absence de trois ans.

La pandémie a causé un ralentissement des courses, mais le Latuquois s’est laissé tenter pour la compétition Supermoto chez les pros, au Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R), en fin de semaine.

Dix coureurs étaient sur la ligne de départ dans le but d’en remporter les honneurs dans sa catégorie.

Entrepreneur forestier, ce père de famille s’apercevait qu’il avait un peu moins de temps à consacrer à la course en moto.

Mais quand on l’a contacté pour faire la course du GP3R, il n’a pas été capable de résister. « Ça n’a pas été dur de me motiver. La flamme en moi, je l’avais ». Puisqu’il y avait déjà participé deux fois, en 2016 et en 2018, il s’est dit : jamais deux sans trois. Il s’est donné deux semaines pour se remettre en forme.

Il s’est tout de suite inscrit chez les pros. « Ça faisait trois ans que je n’avais pas embarqué sur une Supermoto (…) Mes points de repère, je les avais perdus, un peu. En plus, j’avais vendu ma moto qui était configurée à 100% pour ça, mais j’avais gardé mes composantes, que j’ai transférées sur ma 2021 ».

Il a donc tenté toutes les modifications possibles sur sa nouvelle moto en Pro pour être en mesure d’offrir la meilleure performance au GP3R.

Pas tout à fait satisfait de sa performance samedi, il gagne des secondes à chaque pratique et chaque qualification.

Il part finalement troisième, lors de la finale de dimanche et il livre une chaude lutte pour se hisser dans les plus hautes positions, échangeant la première et la deuxième place avec son adversaire le plus coriace, David Pothier. « J’ai tout donné (…) J’ai monté ça jusqu’en première position, ç’a duré la moitié de la course, facile. Je repoussais mes limites, mais, des fois, ça jouait contre moi ».

Pothier, le surpassera et Stéphane Dupont terminera la course avec une enviable deuxième place, un véritable cadeau pour son retour à la compétition.

Ce n’est pas la première fois qu’il croise le fer avec David Pothier, mais leur lutte de dimanche a donné lieu à un bon spectacle. « Je pourrais mettre cela, dans mon livre personnel, comme une de mes meilleures courses à vie », s’enthousiasme-t-il.

Savourer sa victoire, monter sur le podium auront rallumé la flamme. « J’en referais une autre la fin de semaine prochaine », rigole Stéphane Dupont. Il ne le cache pas, la rareté des événements de sport motorisé où il a pris part ces derniers temps a généré du stress qu’on gère plus facilement lorsqu’on course souvent.

Ce qui lui a donné un atout, c’est que la partie terre du circuit était supérieure à la partir d’asphalte, fait-il aussi valoir. « Je misais gros là-dessus ».

D’autres courses ?

Il ne cache pas qu’il a eu des offres pour d’autres courses, mais ce propriétaire d’entreprise va réfléchir avant d’enfourcher sa moto à nouveau. « Ce n’est pas le goût qui manque. J’aimerais retourner faire une course en vétéran, master en pro motocross. En Supermoto. Il y en a une dans deux semaines, j’ai été invité », révèle-t-il, faisant remarquer l’esprit de confrérie qui existe dans le monde de la course en moto.

Stéphane Dupont course depuis toujours. Il a conduit sa première moto en 1994 et a commencé des compétitions en motocross dès l’année suivante.

« J’ai fait des courses en intermédiaire, j’ai fini 2e, j’ai sauté en pro en 1999. J’ai fait facilement un bon 10 ans en pro », confie celui qui a accumulé des victoires au fil des années dans cette classe.

On l’a aussi vu lors des courses des 12 heures d’endurance de La Tuque.