Mission accomplie pour Pierre Slusarek

COURSE. Le marathonien latuquois, Pierre Slusarek, a participé, cette fin de semaine, au prestigieux marathon de Berlin.  Il a terminé 345e au total parmi 39 101 coureurs, tous âges confondus, qui étaient sur le fil de départ. Il est arrivé premier parmi plus de 4 200 coureurs, chez les 50 à 54 ans. Voilà autant d’éléments qui procurent une grande fierté à M. Slusarek qui vient de boucler la boucle des six plus importants marathons du monde.

«Je visais pour chaque marathon un temps sous les 2h 40m, mais cela, c’est toujours sous de bonnes conditions. Ici (à Berlin) c’était frais, il a plu de façon assez intense et il y avait des flaques d’eau un peu partout, les roulières dans les rues étaient pleines d’eau. En dedans de 30 secondes, j’avais les pieds trempés (…) Quand tu as les pieds trempés, ça court plus doucement», a-t-il fait remarquer.

Il n’a pourtant dépassé son objectif de temps que de 26 secondes, terminant avec 2h 40m 26s.

Les temps de tous les coureurs ont été affectés par la température. « J’ai couru dans des canicules, mais plus souvent dans de belles conditions. C’était la première fois que je courais sous la pluie». Il a plu pendant une heure de façon intense et le restant de la course a été caractérisé par de la bruine. Il a réalisé tous les autres marathons sous son objectif de 2h40.

La fierté est grande pour le coureur. Au terme de sa course, il a obtenu la médaille «6 Star Finisher Medal» qui témoigne qui a couru les six plus importants marathons du monde. «Quand j’ai eu ma médaille, hier, je peux dire que j’étais ému et très content, car il y a énormément de travail derrière tout ça. Je voulais atteindre mes objectifs et j’ai fait tous les efforts pour y arriver».

Il n’a pas manqué de souligner l’appui de sa conjointe, Chantal Guay, qui l’a appuyé en portant plusieurs chapeaux : l’ajustement de l’alimentation en fonction de la course à venir, l’organisation de la logistique, les relations de presse.

N’allez pas croire que Pierre Slusarek va accrocher ses espadrilles. Ce serait contre sa nature.

«Il y en a encore des gros marathons», lance M. Slusarek, citant, le P’tit Train du nord à St-Jérôme, le 22 octobre, un autre en janvier en Floride et celui de Paris, le 8 avril 2018.

«Mon but pour les années à venir, c’est de faire deux marathons par année, dont un à l’internationale pour visiter une partie du monde».

C’est précisément ce qu’il fait actuellement à Berlin en s’offrant quelques jours de vacances en compagnie de sa conjointe pour visiter la région. Il accomplira également un marathon plus local par année.

«Je veux courir pour le plaisir. La maladie du chrono, je veux la mettre de côté un peu et plus admirer le paysage quand je cours», souhaite-t-il. Il souhaite que les prochaines courses soient moins compétitives et davantage axées sur le plaisir de le faire.

Veut, veut pas, il sentira moins la pression imposée par son objectif de compléter les marathons sous les 2h40.

«Une chose est sûre, je m’arrêterai pas de courir. Ça m’a apporté beaucoup de bienfaits côté santé, ça m’a amené à connaître plein de nouvelles personnes», explique le marathonien latuquois.

La conquête des marathons depuis trois ans

C’est en 2014, à l’âge de 47 ans, que Pierre Slusarek entreprit les six plus importants marathons du monde. Il a débuté par le marathon de Boston (2h39), puis ceux de New York (2h37), Londres (2h37), Chicago (2h35) et Tokyo (2h36).

Il y a quelques années, arrivé à la mi-quarantaine, il souhaitait faire la preuve qu’on pouvait revenir à la bonne forme physique et atteindre ses objectifs, en autant qu’on y mette les efforts. Mission accomplie.