Mission accomplie pour Eric Chagnon

COURSE. Le musher Parentois Eric Chagnon revient de deux deux importantes courses de chiens de traineau, disputées ces dernières semaines.

On sait qu’il a participé, dans un premier temps, à la «Can Am Crown International dog sled race» présentée à Fort Kent dans le Maine. L’événement de 84 milles réunit des mushers du Canada et de l’est des États-Unis.

Il s’est emparé d’une 2e position à la course de traineaux à chiens avec un temps de 8 h 30 et 24 s, derrière le champion Bruce Langmaid.

Puis, deux semaines plus tard, il s’est rendu à Fermont, où se tenait le Défi Taïga 200, un événement d’une seule catégorie de 200 kmla plus longue course de traîneaux à chiens dans l’est du Canada. Il est arrivé en cinquième place sur les 16 participants avec un temps total de 18 h 41 et 45 s.

Une course qu’il a trouvée assez difficile, même s’il est très heureux du résultat obtenu. «J’avais quand même un bon entraînement, mais je compétitionnais  contre des équipes qui avaient un meilleur entraînement que moi. J’avais 1 300 milles d’entrainement, plus la course de Fort Kent. Il y en a qui sont arrivés là avec 2500 milles d’entraînement», évalue-t-il.

Il a dû retirer un de ses chiens de la course en prévention, puisqu’il présentait des signes de fatigue, quelques kilomètres avant la fin, mais cela n’est pas sans ralentir l’équipage.

Rigoureux, l’événement demande beaucoup. «Je n’ai pas vu grand monde engraisser là», rigole-t-il.

De plus, cette compétition lui a permis de détecter certaines erreurs qui lui permettront fait de s’améliorer pour les courses à venir.

« Si tu termines une course sans avoir détecté des erreurs, tu peux plafonner (…) J’ai des chiens qui font partie d’une lignée de sprints. Là, je fais plus de la «mid-distance», mes chiens ont plus performé à Fort Kent, parce que c’était une course plus courte, un sprint rapide et c’était la course la plus technique que j’ai faite de ma vie. C’était glacé», a-t-il fait remarquer.

Il planifie déjà ses courses pour l’an prochain, promettant à ses chiens quelques mois de repos, lui qui en prend grand soin. «Chaque trois jours, je vais les emmener faire un petit 12 milles». L’entrainement reprendra en septembre.

Il a salué le professionnalisme des organisations des deux événements auxquels il a pris part, particulièrement celle de Fermont qui fournit un encadrement exceptionnel à tous les niveaux. «Il y a beaucoup de bénévoles là-bas. C’est beau de voir une communauté s’impliquer autant (…) Imagine, tu es à Fermont et ils font venir de la paille par camion pour le confort des chiens ».