Manon Langlais vise les jeux Panaméricains de juillet 2015
PATIN. Depuis 2005, La latuquoise Manon Langlais pratiquait le patin à roues alignées de façon récréative. Mais depuis trois ans, elle pratique le patin de vitesse à roues alignées. À la regarder aller aujourd’hui, on a l’impression que tout va pour elle à la vitesse grand V, tant elle a le vent dans les voiles.
« J’ai commencé quand j’ai cessé de fumer», se rappelle-t-elle. Après avoir rencontré des patineurs de vitesse du club Vram avec qui elle s’entraîne, elle a la piqûre lors de son premier entraînement sur le circuit Gilles-Villeneuve et se procure le lendemain ses premiers patins de vitesse.
Par la suite, les entraînements et les compétitions se multiplient. Consciente qu’elle est un peu plus âgée que certaines compétitrices, elle ne s’en fait pas un obstacle. La quantité de médailles accrochées à son cou en témoigne facilement. «La saison 2014 a été meilleure que j’aurais pensé», estime la médaillée internationale. Après une médaille de bronze à Chiapaz, au Mexique en décembre où elle représentait le Canada, elle remporte l’or à Victoriaville lors d’une course de 42 km en septembre et la liste s’allonge ! Par contre, elle évolue au niveau sénior, là où certaines patineuses ont à peine 19 ans.
Le but ultime de la jeune sportive de 35 ans: représenter le Canada pour les jeux Pan Américains de Toronto de juillet 2015 qui regroupe les meilleurs dans 19 sports. Elle en parle avec une passion qui se devine facilement, d’autant plus que la sélection des athlètes aura lieu les 23 et 24 mai. Elle se croise les doigts. «Chaque fois que je chausse mes patins, on dirait que ça fait partie de mon corps», image-t-elle.
D’ailleurs, au cours des derniers jours, cette kinésithérapeute prenait part aux Championnats Pan Am de Miami, sa dernière compétition avant son objectif ultime de juillet. Plus d’une dizaine de compétitions l’attendent d’ailleurs pendant l’année 2015, au Canada comme aux États-Unis. L’entraînement est rigoureux : 6 à 7 heures de musculation par semaine, patinage deux fois par semaine, vélo sur simulateur virtuel, spinning. Elle effectue dix entraînements par semaine qui varient selon ses compétitions. «Je n’ai pas le choix de m’entraîner avec des gars. Ils sont à un niveau qui me donne la force de battre des filles», conclut-elle, en rigolant. Manon Langlais confie faire plus de 125 km de roller et 300 km de vélo par semaine, en plus de la musculation
Elle garde ses liens avec La Tuque
Manon Langlais adore revenir à La Tuque dès qu’elle en a l’occasion. Premièrement, pour visiter ses parents au moins chaque mois. Mais aussi pour participer à des événements sportifs qu’on retrouve en Haute-Mauricie. Le Défi course du Festival de chasse est d’ailleurs un de ceux-là. « La Tuque, ce n’est pas une ville, c’est une famille», affirme Manon, qui constate qu’il y a un bon bassin de coureurs à La Tuque.
Souper bénéfice
Pour l’aider financièrement dans son parcours 2015, en complicité avec ses parents et amis, un souper spaghetti bénéfice aura lieu le samedi 31 janvier prochain, dès 17 heures, au restaurant Stratos. Le coût de l’assiette est de 10 $ par personne et l’argent sera versé intégralement à Manon Langlais. Cette dernière s’est dite touchée par cette initiative, qui la motive encore plus à continuer. C’est une invitation à tous !