L’étoile de la semaine: Noël Ngandui

Notre étoile cette semaine est Noël Ngandui, 30 ans, ingénieur de procédé à l’usine WestRock de La Tuque et karatéka au niveau national. 

À première vue, en croisant Noël avec son air sympathique et son sourire contagieux, vous ne vous douteriez pas du tout être en présence de l’un des meilleurs combattants en karaté au Canada. C’est pourtant bien le cas ! 

Originaire du Cameroun, sa famille décide de venir s’établir au Canada alors qu’il n’est âgé que de 8 mois. Il passe la majeure partie de son enfance et de son adolescence à Trois-Rivières, où son père était directeur du département de Génie électrique de l’UQTR jusqu’à son malheureux décès en 2004. (Éloi Ngandui était une sommité dans son domaine, tellement que la salle de laboratoire du département électrique de l’université trifluvienne ainsi que des bourses d’études furent nommées à son nom à titre posthume). C’est d’ailleurs lors de son passage au secondaire à Trois-Rivières que Noël visite La Tuque pour la première fois à l’occasion d’un match de football contre les Vikings. C’est en suivant les traces de son père sur le chemin de l’ingénierie que le destin le ramènera en Haute-Mauricie une quinzaine d’années plus tard!

En effet, après avoir évolué pour quelques compagnies, notamment chez Keurig comme superviseur de production du procédé de torréfaction, il désire un poste plus spécifique à son domaine et également fuir la grande ville alors qu’une des plus grandes vagues de la Covid frappe la métropole. Il déniche alors ce qu’il recherchait chez WestRock et est maintenant un Latuquois d’adoption depuis bientôt deux ans. La tranquillité de la ville et les nombreuses activités en plein air disponibles font partie de ce qu’il aime ici, même s’il tarde encore à en profiter pleinement dit-il !

Pour ce qui est de son sport de prédilection, le karaté, ce n’est qu’à 17 ans qu’il en commence la pratique. Au fil des compétitions, il grimpe rapidement les échelons et se rend même jusqu’aux championnats canadiens en 2019 où il remporte une médaille de bronze chez les 84kg et +. Suite à ce bon résultat, il reçoit des lettres d’information de l’équipe olympique, ce qui le motive grandement, mais la pandémie arrive et nuit beaucoup à son entraînement réduisant ainsi ses chances de parvenir à son rêve olympique. Un seul canadien s’est par ailleurs classé pour les jeux de Tokyo dans cette classe, soit celui qui était #1 depuis un bon bout et qui l’est toujours en ce moment. Qu’en est-il de ses objectifs à court et moyen terme? Il pointe présentement au 3e rang de sa catégorie au Canada, il vise au minimum le 2e rang lors des prochains championnats canadiens qui seront tenus à Laval en juillet prochain, et il aimerait bien remporter au minimum deux matchs de la compétition K1-Série A qui aura lieu en Colombie-Britannique en avril. Les K1 sont des tournois internationaux permettant d’accumuler des points pour le classement mondial. Il avait terminé 11e à Athènes en janvier dernier. 

Qu’est-ce qu’il aime le plus du karaté ? Ça permet de travailler tout le corps, en plus de la concentration, des réflexes et de la force mentale. 

Combien d’heures par semaine consacre t-il au karaté ? Entre 8 et 12 hebdomadairement. 

Pratique t-il d’autres sports? Purement par loisir, il s’adonne au volley-ball, au soccer, à l’escalade et au Parkour. 

Voilà donc ce qui conclut le portrait de notre étoile de cette semaine! Notons que sa prochaine compétition sera les sélections du Québec à Montréal dans deux semaines, souhaitons lui bonne chance !