Les Draveurs, à l’origine de l’engouement pour le rabaska

RABASKA.  Il y a fort à parier que les yeux des Latuquois seront tournés vers les équipes de rabaska, autant que les C2, lors de la prochaine Classique internationale de canots de la Mauricie. Au moment d’écrire ces lignes, on savait que trois équipes de La Tuque seraient sur le fil de départ en R9, du jamais vu. L’année dernière, on avait suivi avec intérêt les performances des Draveurs lors des différentes compétitions qui les ont menés vers l’ultime course, la Classique internationale de canots de la Mauricie. «On a travaillé fort pour faire connaître le sport à La Tuque. Avec nos positions de l’an dernier à la Classique, ça a donné confiance, pour montrer qu’on était capable de monter une belle équipe», rapporte Claudia L’Heureux, une de celles qui ont mis sur pied l’équipe des Draveurs, en 2017. Leur équipe a déjà trois compétitions dans le corps depuis le début de l’année. Dans le monde du canot, les cartes se brassent régulièrement entre les différentes équipes et le rabaska ne fait pas exception, même si les mouvements de personnel dans ces embarcations sont moins nombreux qu’en C2. «À l’extérieur, les gens reviennent avec le même noyau, ils vont ajouter des nouveaux chaque année. Ici, vu que le sport est nouveau et qu’il y a un engouement, ça a créé un blitz un peu différent», indique Marie-Josée Roy, qui a aussi contribué à mettre sur pied les Draveurs. 11 rameurs de La Tuque composeront les Draveurs cette année pour la Classique, en plus de 4 de l’extérieur, si rien ne bouge d’ici là. «Trois équipes, ça fait beaucoup de Latuquois (…) L’année dernière, on s’est fait regarder avec de gros yeux, on s’est fait dire toutes sortes de choses, qu’on ne ferait pas long feu. On a confondu ces gens-là avec nos performances», ajoute fièrement Marie-Josée Roy. Des entraînements plus flexibles Comment explique-t-on l’engouement envers le rabaska ? «Quand on est plus jeune, on a plus de temps, mais la vie de famille arrive, le travail, on a peut-être moins de temps pour s’investir autant dans le C2, avec les heures de rames que ça implique, pour avoir un bon classement à la Classique. En rabaska, c’est plus flexible», explique Claudia L’Heureux. Comme plusieurs, elle a remarqué que le départ des rabaskas, l’an dernier, a été beaucoup plus suivi que les années précédentes, parce qu’une équipe latuquoise y était. Un intérêt qui se fera sentir encore davantage cette année, si trois équipes de La Tuque se retrouvent sur la ligne de départ. Beaucoup de nouveaux rameurs pagaieront dans les rabaskas, mais plusieurs canotiers du C2 aussi. L’équipe poursuit son entraînement trois fois par semaine, à bord de son rabaska neuf, gagné à coups d’événements-bénéfices. Pour faire connaître encore davantage le rabaska auprès de la relève, on les a vues initier des jeunes lors des activités de «Jouer pour jouer» de Ville de La Tuque, destinées aux 9 à 12 ans. La Tuque, ville de canot La compétition a été enlevante chez les rabaskas, l’an dernier, à la Classique internationale de canots de la Mauricie. L’équipe les Draveurs de La Tuque avait terminé avec la cinquième position au classement. Notons que la représentativité latuquoise avait été excellente lors de cette 84e Classique, avec 7 équipes en C2 et une en rabaska. En 2016, 8 équipes latuquoises en C2 y avaient pris part. Autre texte ici  

Ça a donné le goût à des gens de faire la même chose cette année. En voyant qu’on était tous des nouveaux rameurs capables d’aller chercher de bonnes positions, ceux qui rament depuis plusieurs années, ça leur a donné le goût d’aller chercher des premières positions aussi dans ce sport-là. Claudia L’Heureux

 

On veut que le sport se développe, on veut embarquer du nouveau monde chaque année, on veut que les gens découvrent le rabaska, les jeunes aussi. Marie-Josée Roy