Les derniers Jeux pour Glenn Hoag

SPORTS. Rio devait être ses derniers Jeux olympiques à titre d’entraîneur, mais question de ne pas repartir le programme de volley-ball Canada qu’il avait bâti depuis 2006 avec un nouvel entraîneur et de risquer la qualification, le Latuquois d’origine Glenn Hoag a décidé pour une dernière fois d’aider sa nation à décrocher une médaille lors des Jeux olympiques de Tokyo qui débuteront ce vendredi 23 juillet.

Le premier match du Canda sera le 24 juillet contre l’Italie. Dans le groupe du Canada, on retrouve également l’Iran, la Pologne, le Japon, et le Vénézuéla. Chaque équipe affronte une fois chacune des équipes de son groupe pour un total de 5 matchs en ronde préliminaire. Les quatre premiers des deux groupes de 6 équipes se classent pour les quarts de finale.

Âgé de 62 ans, Glenn Hoag confirme qu’il prendra sa retraite comme entraîneur de l’équipe nationale du Canada, lui a commencé sa carrière d’entraîneur avec l’Université de Sherbrooke en 1993. «Après les Jeux, j’arrête. Je commence à être fatigué. Être entraîneur au niveau professionnel et pour l’équipe nationale, ça fait beaucoup. Il y a beaucoup de planification à faire pour l’équipe nationale pendant l’hiver. C’est un double emploi qui prend beaucoup de ton temps. Tu veux donner un travail de qualité autant pour ton club que pour l’équipe nationale. J’ai aussi envie de faire autre chose.»

Le Latuquois avait décidé de quitter l’équipe canadienne après les Jeux de Rio en 2016. C’est le Français Stéphane Antiga qui avait pris la relève, mais ce dernier a quitté l’équipe après deux ans. «On s’est consulté les gens de l’équipe nationale et moi, il restait 13 mois avant la qualification olympique, et on ne voulait pas tout changer le leadership technique. En faisant un changement trop abrupt, les joueurs n’ont plus de référence. J’ai décidé de poursuivre pour deux autres années, mais finalement avec la pandémie, ça aura duré trois ans. J’ai reconstruit le programme depuis 2006, alors je ne voulais pas compromettre tout ce qui a été fait et nuire à la qualification olympique.»

La formation canadienne s’était qualifiée pour les Jeux de Tokyo en janvier 2020, tout juste avant la pandémie.

Pas moins de 50% des joueurs de l’équipe qui avait pris part aux Jeux à Rio  de retour avec le Canada à Tokyo, dont le fils de Glenn, Nick Hoag. «C’est certain que je suis fier de pouvoir coacher mon garçon. Au quotidien, on parle de travail technique, travail tactique, travail physique, il n’a pas de traitement de faveur comparativement aux autres joueurs. Pour moi, c’est un élément du groupe, avec ses forces et ses faiblesses, et on travaille pour arriver à point à Tokyo. C’est une belle fierté, mais ça fait quand même longtemps qu’on est ensemble sur l’équipe nationale, alors on est capable de faire la distinction des choses, et on l’a toujours fait assez bien.»

Le premier objectif pour le Canada sera de sortir de son groupe. «Ç’a bien été lors des derniers entraînements. Si tout entre en place, on devrait bien performer aux Jeux. On a comme objectif d’atteindre le podium, mais le premier objectif est de sortir du groupe. Ensuite ce sont des matchs à élimination directe. L’autre groupe est un peu plus forte avec le Brésil, les États-Unis, la Russie et l’Argentine. Alors en quart de finale, on devrait affronter une très bonne équipe.»

La plupart des membres de l’équipe ont vécu des matchs sans public au cours de la dernière année dans leur ligue respective. Le Japon a déclaré l’état d’urgence pendant la tenue des Jeux, alors il n’y aura aucun public. «Ce qui est dommage, c’est pour les nouveaux qui ne pourront pas vivre l’ambiance de Jeux devant public. La dynamique dans le village ne sera pas la même aussi. Ça sera des conditions extrêmement rigides. Mais ça risque d’être une expérience moins le fun», commente l’entraîneur.

M. Hoag a tenu à saluer les gens de La Tuque. «On va essayer de bien représenter les Latuquois et les gens du pays pour les faire vibrer un peu s’ils regardent nos matchs.»