Le rabaska plus populaire que jamais en Haute-Mauricie

RABASKA. Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas dans le monde du canot. Cette année, le rabaska a gagné en popularité en Haute-Mauricie, à un point tel que trois équipes latuquoises pourraient bien se retrouver sur le fil de départ de la Classique internationale de canots de la Mauricie. «Cette année, ça a donné un gros coup», admet d’entrée de jeu Martin Gervais, président de l’Association des coureurs en rabaska du Québec. Une tendance à la hausse qu’on ne remarque qu’à La Tuque, cependant puisqu’ailleurs, le nombre d’équipes se maintient. Pourquoi des canotiers qui ont connu la gloire en C2 optent-ils cette année pour ces embarcations? L’esprit d’équipe d’un important groupe peut expliquer en partie cette nouvelle tendance. «Les horaires d’entraînement aussi, pointe Martin Gervais. Une équipe peut s’entraîner avec seulement 7 membres, ils n’ont pas nécessairement besoin d’être les quinze ensemble». Martin Gervais savait depuis longtemps qu’il y avait beaucoup de potentiel à La Tuque, vu que le départ de la classique se fait Haute-Mauricie. «C’est un sport qui tout le monde connaît, même si ce n’était pas vraiment pratiqué», poursuit le président, qui a identifié Claudia L’Heureux et Marie-Josée Roy comme les pionnières du rabaska à La Tuque. Elles ont formé la première équipe de rabaska, les Draveurs. «Les deux sports gagnent à être connus», nuance M. Gélinas considère que cette explosion du nombre d’adeptes du rabaska peut être bénéfique pour le développement du sport du canot en général.

 Le rabaska est un sport qui est un peu plus accessible, parce que c’est plus stable comme embarcation. Une fois qu’une équipe est implantée, n’importe qui peut se joindre à l’équipe sans avoir à s’acheter un canot, contrairement au C2  Martin Gervais

Mathieu Pellerin, qui a remporté deux Classiques en C2, opte, cette année, pour le rabaska, après une absence de quelques années. Il est parmi ceux qui dirigent l’équipe Pro Mec Élite, qui a remporté les honneurs de la course de canot de Lac-Édouard, parmi 9 formations. La création d’une troisième équipe en rabaska à La Tuque a aussi attiré des rameurs d’autres formations. Si les départs en rabaska sont spectaculaires à la Classique internationale de canots de la Mauricie, les changements de canotiers pendant un événement le sont tout autant. «C’est une réalité du rabaska qui permet de garder une intensité très élevée (…) En moyenne, chaque canotier va faire les deux tiers de la course», évalue Martin Gervais. Au cours des prochaines semaines, nous présenterons des portraits d’équipes évoluant dans différents types d’embarcations, en vue de la Classique. Des équipes de surf à pagaie seront aussi présentes.