Le kayak pour aider les jeunes musiciens

KAYAK. Le Latuquois Gaétan Gagnon participera au Défi kayak Desgagnés Montréal-Québec, du 10 au 13 août prochain.

L’objectif de l’événement de trois jours : pagayer de Montréal à Québec, soit environ 265 km pour amorcer de l’argent au profit de l’organisme les Jeunes musiciens du monde. Un défi exigeant, certes, mais qui génère énormément d’enthousiasme chez le kayakiste.

« Je me suis inscrit pour le défi personnel. Du kayak, j’en fais 3,4, 5 fois par semaine. Je fais 1000 km de kayak par année, depuis trois ans», remarque M. Gagnon.

Avec un GPS, il comptabilise ses randonnées, le nombre d’heures effectuées, ses parcours.

Grâce à ses entraînements réguliers, Gaétan Gagnon affiche une forme physique plus qu’enviable. «Quand j’ai vu qu’il y avait cette randonnée sur le Saint-Laurent, je me suis dit que c’était peut-être la seule fois où j’allais pouvoir aller sur le fleuve, de Montréal à Québec en kayak. J’ai dit : j’embarque», laisse entendre sans hésitation M. Gagnon.

Au moment d’écrire ces lignes, le kayakiste avait déjà amassé plus de la moitié de son objectif de 2000 $. Au niveau national, l’événement a un objectif de 250 000 $. On peut donner directement à M. Gagnon ou sur le web.

En 2015, 130 participants y ont pris part. 20 de plus se sont inscrits en 2016 ce qui attribue au défi kayak Desgagnés Montréal-Québec le titre de la plus grande randonnée en kayak du monde, aux dires des organisateurs.

L’itinéraire

En partance du terminal Bickerdike, au port de Montréal, les kayakistes atteindront le parc Regard-sur-le-fleuve, de Sorel-Tracy, au terme de la première journée, le 10 août. Le jour 2, ils passeront par Louiseville pour atteindre Trois-Rivières, plus précisément au parc de l’Île Saint-Quentin.

Au terme de la troisième journée, les kayakistes pagaieront jusqu’à la marina de Portneuf. Puis, pour la finale de l’événement, on les verra arriver à la baie de Beauport, à Québec.

«La plupart des participants le font en autonomie, soit qu’ils amènent leur tente, leur sac de couchage», précise Gaétan Gagnon. Un système de navette assure le transport du matériel d’un endroit à l’autre. Des événements sont organisés pour l’accueil des participants aux différents endroits où ils arrivent.

«Ça donne 100 000 coups de pagaie en 4 jours», estime le participant latuquois.

Il en est pleinement conscient, l’événement sera exigeant physiquement. « Quand ils arrivent, au bout de la quatrième journée, plusieurs disent que c’est comme s’ils venaient de gravir l’Everest. Les gens sont fatigués, brûlés, mais ils sont contents», a constaté M. Gagnon par rapport aux deux premières éditions du défi.

Il ajoutait que bon nombre de participants le font à relais, chacun sa journée et d’autres en kayak double. Mais Gaétan Gagnon entend accomplir le défi en solo.

«Je ne veux pas arriver là, la première journée et dire: je ne suis plus capable. C’est pour ça que je m’entraîne».

Certes, il faut un minimum de forme physique pour participer au défi, mais il est accessible tout le monde. Il a d’ailleurs lancé une invitation aux kayakistes de La Tuque qui désireraient se joindre à cette cause, puisqu’il est toujours temps de s’inscrire.

Cliquez ici  pour faire un don et appuyer Gaétan Gagnon.

Kayakiste dans l’âme

Ce n’est pas d’hier que Gaétan Gagnon manie les pagaies. Ce sportif de longue date a essayé le kayak pour la première fois l’occasion de la Descente des Draveurs, il y a un peu plus d’une dizaine d’années.

« Je me suis inscrit et c’est là que j’ai attrapé la piqûre du kayak. J’ai lâché le vélo de montagne, le vélo de route et je ne fais que du kayak. Je trouve cela moins dangereux. En vélo de montagne, je ne sais pas combien de fois je suis passé par-dessus mes poignées. Sur l’eau, personne ne peut se blesser», évalue-t-il.

Il n’existe pas de petite saison de kayak. Ce jeune retraité, qui gère également Place du Parc, avec sa conjointe Guylaine Lévesque, se retrouve sur l’eau de mai au début décembre, freiné seulement par l’arrivée des glaces et de la neige. «Quand il n’y a plus de place pour mettre à l’eau, j’arrête», dit-il en riant.

Avant de se consacrer au kayak, Gaétan Gagnon était un adepte régulier du vélo. On la même vu participer à un événement de vélo de route réputé, «le Grand tour».

Les Jeunes musiciens du monde

Les Jeunes musiciens du monde est une cause à laquelle adhère totalement le participant latuquois.

Organisme à but non lucratif créé en 2001, les Jeunes musiciens du monde ont pour objectif de permettre aux jeunes de milieux défavorisés de développer leurs capacités et leurs aspirations en leur offrant gratuitement des cours de musique. De l’accompagnement personnalisé est aussi offert à ces jeunes, de la petite enfance à l’âge adulte.

Des écoles ont été implantées au Québec, soit à Montréal, Québec, Sherbrooke ainsi que dans la communauté algonquine de Kitcisakik, et Val-d’Or en Atibiti. Plus de 600 jeunes fréquentent l’un ou l’autre de ces établissements.