Le changement de mentalité du hockey

HOCKEY.  En comptabilisant les parties en saison et en séries, le Latuquois Anthony Quessy a disputé plus de 250 matchs dans la LHJMQ avec les Foreurs et les Cataractes. Quessy a bien voulu commenter les plus récents épisodes où d’anciens joueurs ont voulu partager ce qu’ils avaient subi par d’autres joueurs ou des entraîneurs.

« Je ne peux pas parler pour les autres, et j’imagine que les gens qui font des déclarations ont vécu des choses pas correctes, et c’est correct de le dire. Pour ma part, je peux dire que j’ai apprécié toutes mes années juniors, autant pour l’encadrement qu’avec les vétérans. Je suis quelqu’un de respectueux, j’ai toujours reçu ce respect en retour. Je n’ai pas vécu de situation avec des joueurs qui m’aurait blessé. »

L’ancien attaquant a eu deux entraîneurs plutôt sévères, tandis que lors de son passage avec les Cataractes dont il a été le capitaine de l’équipe, Denis Francoeur était un entraîneur totalement différent.

« C’est certain qu’il se faisait des choses il y a 25 ans que ce n’est plus acceptable aujourd’hui. Juste les entraîneurs, j’ai eu Richard Martel et Gaston Therrien, et ils étaient exigeants. Ce sont des entraîneurs de la vieille garde. Des joueurs ont été blessés mentalement. Je ne les défends pas, mais c’était ça la mentalité du temps. Aujourd’hui les entraîneurs sont plus des psychologues. On parle de sports et on parle beaucoup du junior dans les médias, mais pour les métiers c’était la même chose. Les boss c’étaient souvent des gens exigeants et durs. Mais aujourd’hui si tu veux être un bon patron, il faut que tu sois à l’écoute de tes employés. Tu ne peux pas arriver dans la shop et crier après tout le monde. Le monde évolue. Oui c’est correct de le dire pour que les choses changent, mais on est 25 ans plus tard, il faut évoluer et regarder en avant. »

Quessy avoue qu’il est survenu une situation où il s’est fait crier après, et qu’il est sorti de l’aréna avec ses patins en voulant quitter l’équipe. « Les gars sont venus me chercher dehors. Ils me disaient que l’entraîneur avait fait ça pour me faire réagir. Je suis revenu, et à la fin de l’année j’avais un A sur mon chandail. L’entraîneur a peut-être réussi à faire sortir le meilleur de moi-même! Je ne peux pas lui reprocher de m’avoir piqué. J’ai réagi de cette façon, mais c’est certain qu’il y en a une gang qui a arrêté le hockey pour des situations semblables. »