Le #5 retiré dans les hauteurs du Colisée Denis-Morel

HOCKEY. Jamais au grand jamais le hockeyeur latuquois Jean-Sébastien Tremblay n’aurait pensé un jour voir son chandail #5 retiré par l’organisation des Loups de La Tuque. L’ancien homme fort de la meute s’est dit flatté de cet honneur par les propriétaires des Loups. «Je ne m’attendais pas à ce que mon chandail soit retiré. Quand on m’a annoncé la nouvelle, je pensais que l’organisation allait me donner mon chandail et que ça finirait là. C’est vraiment spécial! Je suis presque mal à l’aise, mais je suis content de cette attention. C’est une belle marque de respect de l’organisation.» Au printemps passé quand Jean-Sébastien a annoncé qu’il se retirait du hockey senior, le propriétaire de l’équipe Gilles Veillette lui a souligné qu’il n’y aurait plus personne qui allait porter le #5. «Je trouve ça spécial parce que ce n’est pas moi le meilleur joueur de hockey. Je ne suis pas un Mathieu Boulianne ou un Anthony Quessy. Je crois que l’organisation me fait cet honneur parce que je me suis toujours oublié pour mes coéquipiers. Je n’ai jamais fait ça pour l’argent ou le prestige, je voulais juste jouer au hockey. La seule chaise qui me convenait c’était celle d’homme fort, et en plus personne ne voulait cette chaise.» Âgé aujourd’hui de 31 ans, c’est à 19 ans que le Latuquois a joué son premier match senior. À 28 ans, Jean-Sébastien a dû lutter pour vaincre un cancer des testicules. Il était d’ailleurs président d’honneur du dernier Relais pour la vie à La Tuque. Est-ce que le retrait du chandail est aussi lié aux épreuves de sa vie personnelle selon lui? «Ma vie personnelle reflète qui je suis, un battant qui va au bout des choses. Le retrait du chandail est peut-être une forme de reconnaissance, pas juste pour les combats, mais pour ce que j’ai pu apporter au hockey senior et aux personnes autour de moi.» Quels ont été les plus beaux moments du #5 dans sa carrière senior à La Tuque. «C’est l’ovation que j’ai eue à mon retour au jeu après avoir combattu le cancer il y a deux ans. C’était un moment spécial d’être sur la glace pour cette ovation. Aussi l’année passée quand j’ai marqué en séries éliminatoires à La Tuque. Je ne suis pas le plus grand marqueur alors c’était un moment important pour moi.»