La Tuque nomme son Colisée Denis-Morel

Le Colisée municipal de La Tuque portera dorénavant le nom de l’arbitre latuquois, retraité de la Ligue Nationale de hockey, Denis Morel.

Une soixantaine de personnes a assisté à une cérémonie protocolaire à cette occasion samedi, dont plusieurs membres de la famille de Denis Morel incluant son épouse Debbie Savoy, ses enfants Shawn et Kimberley ainsi que ses frères à Serge et Yvon Morel.
M. Morel a été le premier arbitre francophone à travailler à temps plein dans la LNH, de 1972 à 1994.
«Denis Morel a toujours eu La Tuque tatouée sur le cœur et c’est l’un de nos meilleurs ambassadeurs. Nous profitons aujourd’hui de l’inauguration des travaux de rénovation pour lui rendre hommage en nommant le Colisée à son nom», indique le maire de La Tuque, Normand Beaudoin.
La ville a aussi dévoilé un encadrement avec l’un de ses chandails de LNH qui sera installé à l’entrée du Colisée. Une photo en format géant de M. Morel en action sera aussi dans l’une des vitrines de l’entrée principale du Colisée. Évidemment, on a dévoilé le nouvel affichage extérieur sur l’édifice avec la mention «Colisée Denis-Morel».

Denis Morel touché par cet hommage

Emu, Denis Morel a été  visiblement touché par ce geste des Latuquois. « Il n’y a pas de mots pour dire merci et combien ça fait chaud au cœur d’avoir un édifice à son nom. On ne recherche pas cela, les arbitres ne recherchent pas la gloire, mais c’est une reconnaissance que je veux donner aux jeunes Latuquois. Si vous avez une passion, il faut toujours persévérer».
M. Morel se dit être toujours fier de représenter La Tuque, peu importe où il va. Il raconte que c’est en 1961, à l’âge de 13 ans, qu’il a donné ses premiers coups de patin, à l’époque ou le Colisée venait d’être construit. Il savait à peine patiner à ce moment.
«Il y avait des coups de patin qui se donnaient sur la bottine et mon ami Gary Brown qui était un patineur exceptionnel m’avait dit : comment tu vas faire pour suivre? J’ai dit ne t’inquiète pas, je vais m’arranger», a-t-il relaté. On le sait, c’est à La Tuque qu’il s’est découvert une passion pour l’arbitrage. Arrivé à La Tuque à l’âge de 5 ans, il y a vécu de nombreuses années, ayant même enseigné pendant deux ans l’éducation physique à l’école Jacques-Buteux.
Il a signé son premier contrat pour la LNH en 1972 à travers une carrière où il a arbitré 1200 matchs, deux finales de la Coupe Stanley et deux Matchs des Étoiles.

«C’est le Jackie Robinson des arbitres»

«Denis Morel représente l’intégrité du sport. Un arbitre, c’est intègre. Ce n’est pas facile pour lui d’être sur la patinoire et toujours rendre la bonne décision», explique son ami Rodger Brulotte, venu à La Tuque pour l’occasion. M.  Brulotte a mis en relief le fait que Denis Morel étant le premier arbitre francophone à avoir officié dans la LNH, a fait beaucoup pour la cause des francophones.
«C’est le Jackie Robinson des arbitres», a-t-il résumé.
«Denis, malgré une carrière aussi impressionnante, c’est un gentlemen, un homme de cœur. C’est quelqu’un qui a su demeurer simple et accessible», pense pour sa part la ministre du Tourisme et députée de Laviolette. Julie Boulet.

Les frères de Denis Morel, Yvon et Serge, étaient très heureux de le voir ainsi honoré par la ville.
«Ville de La Tuque pris une excellente décision, d’autant plus que c’est bien fait, l’affichage extérieur est très sobre. C’est un honneur que Denis veut partager avec tous ceux qu’il a nommés lors de son allocution, pense son frère Yvon Morel. Des gens tels «Pat»  Lapointe , Roger Beaudet, ont aussi fait beaucoup pour le hockey à La Tuque et c’est une excellente idée qu’ils aient leur banderole».
«Comme j’ai dit à plusieurs, c’est très rare qu’on récompense un arbitre. La famille, on est très content qu’ils aient pensé à honorer Denis», ajoute Serge Morel.

«S’il y a une personne qui mérite d’être honorée, c’est bien Denis. D’autant plus que, normalement, on honore des joueurs mais un arbitre, c’est plus rare», disait le maire, Normand Beaudoin.
Aux dires de M. Beaudoin, l’idée est venue de nommer le Colisée en l’honneur de Denis Morel après les travaux de rénovation.
«Des gens voulaient payer pour mettre leur nom sur le Colisée quand on a terminé les travaux et le conseil de ville a tout simplement dit non. On a sorti des noms, il y avait aussi de bons candidats mais notre choix s’est arrêté sur Denis», évoque-t-il.

Importants travaux

Complétée en 2012 la phase 1 consistait principalement au changement du système de réfrigération de la glace. La phase II des travaux a touché l’avant du bâtiment qui a été entièrement refait à neuf. Elle a été réalisée grâce un investissement de 2,6 M$ incluant une subvention de 997 500 $ du ministère de l’Éducation du loisir et du sport.

L’entrée principale de l’édifice, la salle à manger, le casse-croûte, les salles de bain et les chambres des joueurs ont été entièrement refaits. Le Colisée Denis Morel a aussi bénéficié d’importants travaux de plomberie, d’électricité et de ventilation. L’édifice possède maintenant une nouvelle sortie de secours près des chambres des joueurs leur offrant une meilleure sécurité. En lien avec sa Politique de la famille, des aînés et des saines habitudes de vie adoptée par le conseil municipal en 2014, la municipalité a également profité des travaux réalisés au casse-croûte pour ajouter de nouveaux menus santé à son offre alimentaire au Colisée» rapporte Ville de La Tuque.
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