La Tuque bien représentée au Michigan

Seconde étape de la Triple couronne nord-américaine de canot longs parcours

CANOT. Les deux équipes latuquoises Yves Greffard et Carl Béliveau ainsi que Sylvain Greffard et Dominic Chamberland ont livré de fort bonnes performances lors de la course AuSable River Canoe Marathon, dans l’état du Michigan.

Sylvain Greffard et Dominic Chamberland ont complété la course en 15:45:19, en 25e place, alors que son frère Yves et Carl Béliveau, avec une 58e position, la terminaient en 16:58:36.

Comptant pour la deuxième étape de la Triple couronne nord-américaine de canot long parcours, la compétition regroupait 92 équipes sur le fil de départ. On sait que la dernière étape de la Triple couronne sera la Classique internationale de canots de la Mauricie, du 30 août au 2 septembre.

L’équipe d’Andrew Triebold et Steve Lajoie est arrivée première avec un temps total de 14:15:34, alors que celle de Guillaume Blais et Samuel Frigon prenait la deuxième position, avec un temps de 14:20:13.

Chris Issendorf et Pete Mead sont troisièmes, alors qu’ils ont franchi le fil d’arrivée en à peine une minute de plus que les deuxièmes.

Nos Latuquois satisfaits

«C’est un gros défi, c’est la plus grande course en Amérique du Nord», rappelle le canotier Yves Greffard. Son coéquipier, Carl Béliveau a dû gérer des problèmes d’épaules, mais l’objectif était de terminer la course. Pour Yves Greffard, c’était une quatrième participation à la course du Michigan, dont la longueur représente un pari pour plusieurs canotiers.

Carl Béliveau a vécu sa première expérience dans l’épreuve de nuit. Pour lui, un des défis aura été d’apprendre à gérer les énergies, afin de s’en garder, puisque la course est longue : «C’est tentant, avec la frénésie du départ, de se «challenger», avec d’autres équipes, mais on avait un plan en tête, pousser, mais se garder des énergies parce que c’est long».

Aussi, pagayer la nuit, dans une rivière inconnue, comprenant des raccourcis qui peuvent faire économiser du temps, représente également un facteur de défi. «On est resté avec des équipes qui connaissent le coin pour ne pas les manquer. On s’est retrouvé avec des équipes un peu moins vites que nous durant la nuit, mais on s’est ménagé parce qu’on les suivait, plutôt que de chercher notre chemin», raconte Carl Béliveau.

Au menu des prochaines semaines, repos absolu. On veut être prêt pour la Classique de canots, qui, mine de rien, arrive dans peu de temps. Deux courses sont au calendrier, mais l’équipe ne sait pas encore si elle sera de l’alignement, parce qu’on prend la Classique internationale de canots de la Mauricie au sérieux.

Yves Greffard et Carl Béliveau.

À peine revenu de sa course, Sylvain Greffard se montrait aussi très satisfait du résultat obtenu.

Il en était à sa sixième participation à la course du Michigan, alors que Dominic Chamberland y était pour une deuxième occasion.

«Dominic et moi on avait le même objectif. On n’avait pas vraiment de position en tête. On avait vu le calibre qui était là, suite aux sprints. Entrer dans les 30 premiers, c’était comme entrer dans les 15 premiers à la Classique. Tous les meilleurs étaient là», affirme Sylvain Greffard.

Il fait observer qu’habituellement, la course du Michigan aligne le moins fort calibre des trois étapes de la Triple couronne. Cette année, les géants du canot étaient là.

Aucune anicroche n’est à signaler pendant le parcours. «Des fois, tu frappes un mur comme dans un marathon. À 16 heures de canot, tu peux manquer d’énergie, mais après ça, ça revient. On a été constant. On s’est entendu sur la même chose, si des équipes sont avec nous et veulent s’échapper, on ne courra pas après elles. On les laissait aller et après quelques heures, on retournait les rejoindre et même qu’on a terminé devant quelques-unes», a noté le canotier latuquois. Le duo a réussi à conserver sensiblement les mêmes positions tout au long du parcours.

Comme son frère, Sylvain Greffard vise à conserver de l’énergie pour la Classique, qu’il considère comme les séries au hockey, même s’il n’exclut pas de prendre part à une ou deux courses d’ici là. C’est avec Guy Rousseau qu’il fera équipe à la Classique.

Les canotiers ont salué l’apport des ravitailleuses sans qui rien n’aurait été possible : Manon Quessy, Marie-Josée Roy, Sandrine Béliveau et Marie-Claude Jodoin les ont ravitaillés neuf fois pendant le parcours. Des gens de la place leur ont aussi prêté main-forte.