Jean-Marie Laforge : 50 ans de passion du golf

PASSION. Le professionnel du club de golf de La Tuque, Jean Marie Laforge, célèbre cette année ses 50 ans d’enseignement du golf. Pas question pour les membres du club de La Tuque de laisser passer un événement aussi prestigieux. Aussi, dimanche dernier, un tournoi et un souper en son honneur ont été mis sur pied.

Pour l’occasion, 72 joueurs parcouru les verts du club de golf de La Tuque à l’occasion de cet événement particulier. Parmi les invités : Debbie Savoy, directrice de golf au Club le Mirage et son époux, l’entraîneur à la retraite de la Ligue nationale de hockey, Denis Morel. De nombreux golfeurs et amis de M. Laforge se sont fait un devoir de le saluer à cette occasion.

«Arnoldo (Salis, le gérant) et Marcel Germain (président) ont travaillé très fort», disait M. Laforge, reconnaissant. Plusieurs golfeurs lui ont rendu de beaux témoignages sur place.

«50 ans, 6 250 jours de golf. À 8 heures par jour, ça représente 50 000 heures. Ça doit faire environ 30 000 leçons de golf», comptabilise celui qui, visiblement, aime encore autant ce sport aujourd’hui qu’à ses débuts.

On ne s’étonne pas d’y retrouver presque quotidiennement l’homme de 83 ans, soit participant à une bonne partie ou donnant une leçon de golf.

4 708 nouveaux golfeurs

«Dans les 15 dernières années, de 2003 à 2017, j’ai enseigné le golf en milieu scolaire. Toutes les écoles ont des bâtons de golf et les cours sont donnés aux élèves», exprime fièrement le professionnel.

Jean-Marie Laforge est formel : l’initiative d’initier les jeunes en milieu scolaire au golf rapporte des dividendes. Il pense qu’ils sont de 20 à 30 % davantage de jeunes qui viennent frapper des balles sur les verts du club de La Tuque. Voilà de quoi renverser la tendance qui veut que le nombre de membres dans les clubs de golf est en diminution depuis quelques années.

Il n’a pas manqué de souligner que c’est grâce à la collaboration avec Ville de La Tuque et les commissions scolaires que les jeunes peuvent se rendre régulièrement sur le terrain.

4708 jeunes ont été initiés au golf en 15 ans. En trois ans, 350 enfants du Boucamp ont claqué des balles. Cinq éléments de base ont été enseignés aux jeunes : la prise, la position des pieds, la posture, l’alignement et l’élan. Ce dernier élément est d’ailleurs le plus important pour tous bons golfeurs selon Jean-Marie Laforge. «J’ai toujours dit : si tu as un bel élan, tu as plus de chance de bien jouer. Ça a toujours été ma philosophie».

La reconnaissance des jeunes à son égard est certainement un signe tangible de l’appréciation qu’ils portent à celui qui se dit encore disponible pour l’enseignement de ce sport.

« Neuf enfants, cet été, n’avait pas de set de golf. Je leur en ai prêté et si tu les voyais frapper, c’est incroyable», s’émerveille-t-il.

Il a l’impression que le fond du baril a été atteint et qu’on est sur une pente ascendante. «Il y a au moins 6 couples de golfeurs qui prennent des leçons et qui sont mordus. Ils amènent des amis. Ça fait une boule de neige, tout ça. C’est reparti».

Il se réjouit de voir également bon nombre d’Atikamekw se mettre au golf.

Latuquois depuis 74 ans

Natif de Dolbeau au Lac St-Jean, M. Laforge est arrivé à La Tuque à 9 ans.

«Quand j’étais jeune, j’étais un décrocheur. Je faisais des sports, mais je n’étais jamais bon comme les autres (…) Mais quand je faisais du sport, j’avais toujours le souci de regarder les autres avant», note-t-il. C’est avec Jacques Verreault qu’il a commencé à jouer, dans la jeune vingtaine. «On avait un bois 5, un fer 7 et un putter. On jouait au golf de même», rigole-t-il.

Il a pris le temps de bien se perfectionner au fil des décennies. « J’ai suivi des leçons de golf avec 19 pros américains», se souvient-il également.

Des fiertés ? Il en compte plusieurs parmi les gens qu’il a formés au fil des ans qui se sont démarqués. Puis, il n’a pas de peine à identifier des jeunes qui sont pleins de potentiel.

Le golf n’est pas son seul sport. Celui qui a été professionnel du ski à La Tuque pendant plus de 40 ans a célébré en 2015, ses 50 ans comme membre de l’Alliance des moniteurs de ski.

On l’a aussi vu enseigner le badminton pendant 10 ans dans les écoles de La Tuque. Il a également possédé sa boutique d’article de sport pendant de nombreuses années, au centre-ville.

«Je suis le plus vieux technicien en loisir de la province de Québec», rigole-t-il en conclusion.