Guillaume Bourassa tente l’expérience du football français

FOOTBALL. Le Latuquois Guillaume Bourassa s’est exilé en France afin de poursuivre sa carrière de footballeur avec les Iron Mask de Cannes évoluant en division 2 de la ligue de la Fédération de football américain française qui compte 16 équipes.

Bourassa agira à titre de porteur de ballon de l’équipe, mais aussi comme coordonnateur offensif. Un autre Québécois, Olivier Turcotte anciennement du Rouge et Or, le rejoindra bientôt, et ce sont eux qui ont monté le livre de jeu offensif de la formation française.

Pourquoi aller en France pour jouer au football? «Honnêtement, mon deuil n’était pas fait. Même si le calibre de jeu est moins fort ici, ça va me permettre de toucher encore au ballon, et de goûter au coaching. Plusieurs personnes que je connais sont venues ici pour jouer et ils m’ont parlé de leur expérience. À 25 ans, c’est encore le temps pour moi de vivre une expérience comme ça, et j’avais le goût de la vivre.»

La saison des Iron Mask commencera le 17 janvier prochain, et l’équipe disputera une dizaine de matchs lors du calendrier. «Mon contrat est de novembre à juin. L’organisation voulait que je vienne plus tôt avant la saison pour commencer à montrer le cahier de jeu, et parce qu’il n’y a pas d’entraîneur à l’offensive. C’est certain qu’on voit que le football n’est pas le sport des Français. Nous avons eu quelques pratiques, et ça m’a frappé même si je m’y attendais. Mais je sais qu’Olivier et moi on aura un impact direct dans l’équipe. J’essaye déjà d’apporter une structure plus rigoureuse pour les pratiques. Mais il doit y avoir de 5 à 7 gars qui n’ont jamais touché à un ballon de football dans l’équipe.»

Quel est l’objectif du Latuquois en évoluant à Cannes? «Je veux qu’on gagne le championnat et emmener l’équipe à un autre niveau. C’est ce que j’ai dit aux gars lorsque j’ai été présenté lors de la première pratique. L’organisation a obtenu une seule victoire l’an dernier. Personnellement, je vais aussi obtenir de l’expérience comme entraîneur, ça m’ouvrira des horizons, je vais me faire d’autres contacts.

En disputant deux parties par mois et trois pratiques par semaine, ça laissera du temps à Guillaume pour visiter le pays et connaître la culture française. «J’ai visité Cannes un peu depuis mon arrivée le 3 novembre. Je suis à 5 minutes de la plage avec des températures encore autour de 20 degrés, alors j’en profite. Mon logement et ma nourriture sont payés, et j’ai 700 euros par mois. Le salaire minimum ici est de 100 euros par mois, mais les logements sont très chers. Il reste 300 euros par mois à ceux qui ont le salaire minimum pour vivre et manger, alors je me compte chanceux. J’ai vraiment eu un bel accueil en arrivant. Les Français sont faciles d’approche et gentil.»

En terminant, Guillaume a tenu à souhaiter bonne chance au Rouge et Or de l’Université Laval et aux Cougars du Cégep de Lennoxville, deux anciennes formations du Latuquois, pour leur match en série ce week-end.