Gaétan Gagnon au Défi kayak Desgagnés : mission accomplie

DÉFI. Le kayakiste latuquois Gaétan Gagnon est revenu du 3e Défi kayak Desgagnés avec un incroyable sentiment de fierté. On sait qu’il a entrepris un périple sur l’eau du fleuve Saint-Laurent, du 10 au 13 août, pour amasser des fonds au profit des Jeunes musiciens du monde, comme l’ont fait les 90 participants du défi.

Pour participer au Défi kayak Desgagnés, chaque participant devait amasser 2000 $. La générosité des Latuquois a fait en sorte que M. Gagnon est allé chercher 2500 $.

L’expérience est on ne peut plus enrichissante. «Je vois presque cela comme un Compostelle physique. Tu embarques dans ta bulle et tu ne penses plus à rien. Tu pagaies, tu pagaies, tu en as pour des heures à pagayer».

Bon nombre de kayakistes ont accompli l’événement de 249 km, entre Montréal et Québec, en tandem, Gaétan Gagnon a préféré le faire en solo.

« C’est exigeant physiquement, c’est sûr. Mais il y avait des gens qui n’étaient pas en très grande forme, qui l’ont fait et ils ont réussi», poursuit-il. Au lendemain de son arrivée à La Tuque, Gaétan Gagnon ne s’estime pas courbaturé par son aventure. Sans doute la préparation physique qu’il y a accordée ces dernières semaines y contribue pour beaucoup.

Son entraînement était adéquat, juge-t-il, même s’il est revenu un peu fatigué du Défi. Il a particulièrement apprécié l’esprit de camaraderie qui règne au sein du groupe, d’une étape à l’autre.

Seule l’étape de Trois-Rivières à Batiscan, de 27 km, a dû être accomplie en autobus par les kayakistes étant donné qu’un orage sévissait.

L’encadrement des participants et la sécurité sur l’eau sont des éléments qui se retrouvent au premier plan du Défi kayak Desgagnés, a aussi noté le participant latuquois. Des responsables les suivaient sur l’eau en tout temps, prêts à intervenir.

«On a eu de la vague, 5, 6 pieds. C’étaient des vagues qui arrivaient de tous bords, tous côtés. Il fallait garder l’équilibre, mais quand ton kayak s’emplit d’eau, ça devient instable un peu», a-t-il raconté. Certes, il s’est dit stressé par ce type d’intempérie, mais pas épeuré, parce qu’il savait que s’il arrivait quelque chose, les kayakistes étaient très bien encadrés.

Tout au long du parcours, il est devenu un spectateur privilégié des beaux paysages qu’on retrouve entre Québec et Montréal, qu’on ne pourrait jamais voir de l’autoroute. «J’ai découvert des endroits sur le fleuve que je n’avais jamais vus. À Sorel, c’est tellement beau, la marina. Le quai de Portneuf aussi. Ça m’a fait découvrir de beaux endroits (…) On a pu voir des clochers d’églises, des petits villages, des endroits que je n’avais jamais vus».

Un élément qui l’aura certainement marqué aura été son passage sous le pont Laviolette de Trois-Rivières. Dès le lac St-Pierre, le groupe a pagayé dans une grande chaleur et avait hâte de se retrouver à Trois-Rivières.

Une vingtaine de kilomètres avant d’arriver à Trois-Rivières, le groupe a aperçu le pont Laviolette, très petit. «On le voyait grossir, mais pas vite», lance M. Gagnon, pour qui cet élément a été plus difficile mentalement.

La bouffe était bonne, abondante et les responsables s’assuraient que les participants ne manquaient pas d’eau pendant leur parcours. «Côté logistique, chapeau», s’exclame le participant. D’autant plus que l’événement n’est pas une course. C’est un défi. Voilà pourquoi Gaétan Gagnon a pu placer des photos sur le réseau social Facebook de façon à ce que ses amis puissent le suivre pendant certaines étapes de son parcours.

Le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, du Canada, Jean-Yves Duclos, a même accompli un bout de parcours avec les 90 kayakistes, de Neuville jusqu’à Québec.

Le referait-il ? «Oui, répond-il sans hésitation. La prochaine fois, j’espère que je pourrai amener des amis avec moi. Je suis certain qu’ils aimeraient autant cela que moi». L’invitation est lancée.

La fierté est d’autant grande que l’événement a permis d’amorcer 175 000 $ au profit des Jeunes musiciens du monde.

Il s’est dit fier d’avoir été un ambassadeur de La Tuque au cours de ce voyage, puisque sur son kayak, on voyait le logo de Ville de La Tuque un de ses commanditaires. Il a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à sa cause, tout comme Ville de La Tuque, par l’entremise du conseiller municipal Luc Martel,