D’où vient Marco Trottier

Marco Trottier c’est l’archer latuquois qui a remporté le coq du jour au défi d’archers Hoyt –easton, réunissant des athlètes de calibre international à Drummondville le dimanche 10 juillet dernier. L’Écho a visité le Club des archers de La Tuque pour en connaître plus sur ce sport, qui vraisemblablement gagne des plumes.

Le tir à l’arc est pratiqué dans la région au cours des années ’70. Toutefois, ce n’est véritablement qu’en 1983 qu’un club viendra réunir tous les adeptes sous un même organisme. Pierre Ménard fait partie des archers les plus expérimentés de La Tuque, il se souvient de cette époque.

«Trois gars, des maniaques purs du tir ont fondé le Club des archers. Nous leur avons récemment rendu hommage: Léo Pothier, Rosaire Ricard et Claude Gauthier. Après ça le tir à l’arc est devenu très populaire, jusqu’aux années ’90 où nous avons perdu beaucoup de membres. Je peux dire que, à un certain moment donné dans les années ’80, nous avions un des plus beaux sites du Québec.»

Les membres fondateurs ont reçu une carte de membre à vie lors d’un souper qui a eu lieu ce printemps.

Pierre Ménard est plus qu’un membre. Il tient le seul magasin spécialisé pour les archers de La Tuque, en plus d’enseigner son art à quelques membres, dont le désormais fameux Marco Trottier.

«J’ai trouvé ça tellement beau. Après avoir remporté la compétition, Marco s’est rendu chez moi avec les autres archers qui ont bien performé aussi. Ils étaient heureux comme des enfants. Nous avons célébré la victoire ensemble.»

Une histoire de famille

Le neveu de l’entraîneur et marchand Pierre Ménard, Jonathan, occupe une fonction tout aussi primordiale au Club des archers de La Tuque, il en est le président.

«Le truc pour avoir du succès, comme Marco, c’est la passion. Il faut aussi que la chimie passe entre l’entraîneur et l’élève», explique-t-il.

Est-ce que la victoire de Marco Trottier va créer un engouement pour son sport? Jonathan Ménard pense que oui.

«On forme notre instructeur pour qu’il obtienne sa carte d’intermédiaire. Je crois que de cette façon, des gars comme Marco Trottier, Simon Denis et Jacques Dompierre, on va en voir de plus en plus.»

La relève

Parlant de relève, un jeune athlète s’est fait remarquer récemment. Âgé d’à peine 14 ans, Gabriel Houde a tué un ours à l’arc ce printemps. Il lançait ses premières flèches quelques mois plus tôt lors de la dernière saison de la chasse.

«On serait bien fier de voir un de nos jeunes participer aux Jeux du Québec», avoue Jonathan Ménard en faisant référence au jeune Gabriel.

À propos du club latuquois

Les archers en manque de leur sport se rendent à l’école Marie-Médiatrice durant l’hiver pour garder leurs doigts agiles en attendant la vraie saison.

L’entretien du sentier est entièrement assuré par les membres du club.

«Quelqu’un qui commence dans le sport et qui veut s’équiper entièrement à neuf va être bien équipé avec un investissement d’environ 500$. Ça comprend l’arc, les flèches, le carquois et l’inscription au club», explique Patrice Arvisais un vétéran membre de l’organisation qui a eu la gentillesse de faire visiter le site à L’Écho.