Deux femmes de La Tuque prêtes pour l’aventure!

CANOT. Les canotiers Annie Hébert et Yves Dénommé, ainsi que Marie-Claude Jodoin et Sylvain Greffard, deviendront les deux premières équipes mixtes de La Tuque à prendre le départ de la Classique internationale de canots de la Mauricie le 4 septembre prochain.

Depuis plusieurs années, Annie Hébert tente de convaincre son oncle Yves Dénommé de faire la Classique de canots. «Une fille de La Tuque, Noémie Tremblay, cherchait quelqu’un pour faire du canot l’an dernier. J’ai commencé comme ça et nous avons décidé de faire la Classique en 2015. Yves nous a conseillé de trouver quelqu’un qui avait déjà fait la course. Il m’a proposé d’être mon partenaire. Nous sommes partis de zéro. Il a été patient avec moi et je lui en suis très reconnaissant. Même si je termine dernière, je serai contente. Je veux vraiment compléter chaque étape dans les temps», a expliqué celle qui deviendra la première femme originaire de La Tuque à compléter la Classique de canots.

Son amie Marie-Claude Jodoin, qui demeure à La Tuque depuis plus de 20 ans, sera du départ en compagnie de son conjoint Sylvain Greffard. «J’ai toujours suivi les courses de mon chum. Nous allions ramer pour le plaisir et le 22 juillet, il m’est arrivé avec notre inscription pour la Classique. Mon père est décédé en septembre dernier et parfois, tu as besoin d’une petite douleur pour te sortir de ta zone de confort. Ce sera une belle aventure. C’est assez intimidant et j’ai un peu le syndrome de l’imposteur. Me surpasser sera bien suffisant», a-t-elle affirmé.

Les deux équipes auront environ 150h d’entraînement lors du départ. «Nous sommes vraiment partis à moins un. Marie n’avait jamais fait beaucoup de sport dans sa vie. Notre objectif sera vraiment de se rendre jusqu’à la ligne d’arrivée dans les temps. C’est vraiment un beau projet», a souligné Sylvain.

Une page d’histoire se tournera

Les deux duos marqueront l’histoire de la célèbre course de canots. «Je ne la fais pas pour ça, mais ça fait un petit velours. Je me dis que si ça peut donner l’occasion à certaines femmes qui n’ont jamais osé essayer le canot de foncer, ce sera tant mieux», a mentionné Annie.

Même son de cloche du côté de Marie-Claude. «Si notre participation ouvre les yeux de certaines qui croient que le canot n’est réservé qu’à l’élite, je serai très contente. Ça peut ouvrir des portes et prouver que c’est un sport accessible, plus que les gens peuvent bien le penser».