Des participants aux Olympiques spéciaux au club de golf de La Tuque

GOLF. 23 golfeurs participant aux Olympiques spéciaux du Québec ont pris d’assaut les verts du Club de golf de La Tuque, en fin de semaine, afin d’aller chercher une expérience supplémentaire et les conseils du pro Jean-Marie Laforge.

C’est suite à l’invitation de Danielle Lavoie et Alain L’Heureux, parents de Maude L’Heureux, que l’événement s’est tenu à La Tuque pour une première fois. Maude participe depuis quelques années aux Olympiques spéciaux.

Les participants sont enchantés

Auparavant, ces gens allaient pratiquer au club Crabtree, dans la région de Montréal, mais ils ont opté pour la Haute-Mauricie cette fois-ci. Ils ne l’ont pas regretté. Les participants, qui présentent une déficience intellectuelle, ont eu droit à tous les égards pendant la fin de semaine. Certains proviennent de Montréal, Joliette, les Laurentides, les Cantons-de-l’Est, de Québec, Jean-Marie Laforge enseignait déjà le golf à Maude L’Heureux et décelait en elle le talent pour prendre part à des compétitions provinciales.

«Elle y allait seulement pour la participation. La première année, elle a gagné. La deuxième et la troisième année aussi», s’emballe-t-il. La table était mise pour qu’elle devienne adepte des Olympiques spéciaux. Dest Les gens des Olympiques spéciaux se rendaient toujours dans un club de golf de Montréal, le Crabtree.

« Cette année, tout en jasant, Danielle Lavoie a proposé de faire quelque chose à La Tuque. Le Club de golf a embarqué, la Ville aussi, avec des services», résume Jean-Marie Laforge. «On a dit oui tout de suite», lance Marcel Germain, président du Club de golf. Il a salué le geste de Jean-Marie Laforge, Danielle Lavoie et Alain L’Heureux et s’est montré ouvert à répéter l’expérience à nouveau. Devant la grande chaleur, la Ville a prêté des abris, afin de protéger les participants contre le soleil. Il n’y a pas que le club de golf qui croyait en l’initiative.

Des marchands locaux ont aussi embarqué sans hésiter. IGA a fourni une bonne commandite avec des boîtes à lunch et le repas du dimanche et les gens ont dormi chez Marineau. « Le golf fait partie depuis peu des activités des Olympiques spéciaux. Il n’y a pas si longtemps, c’était un sport de démonstration. Il y a maintenant deux tournois par année», explique Danielle Lavoie.

Jean-Marie Laforge a commencé par donner une formation, le samedi. «Ces gens-là ont appris sur le tas. Oui, ils jouaient bien, mais on les a fait pratiquer toute la journée», explique-t-il. Le dimanche, les participants ont pris part à un neuf trous au terme duquel M. Laforge a constaté beaucoup d’amélioration dans leur jeu. D’autant plus que les joueurs n’avaient droit à aucune assistance ou conseils. La «drive», les coups roulés, l’élan, les trappes et le «pitch» sont autant d’éléments qui ont été enseignés aux participants.

« On a travaillé surtout sur les éléments de base, le maniement, la posture et la frappe», a aussi expliqué le professionnel du club de La Tuque. On le sait, Jean-Marie Laforge développe le golf depuis plus d’un demi-siècle. Mais c’est avec une belle pointe de fierté qu’il indiquait à TC Media que c’est la première fois dans sa carrière qu’il effectuait un enseignement olympique.