Des filles mordues de football
FOOTBALL. Depuis plusieurs années, on remarque que le football n’est pas que l’affaire des garçons. Cette confrérie a su faire une place de choix aux filles, parce qu’elles n’ont rien à envier aux gars !
Maude Giroux et Sheryl Bellemare sont les deux filles qui jouent actuellement chez les cadets AA de l’école Champagnat. Depuis trois ans qu’elles évoluent avec les garçons, elles ne considèrent pas nécessairement qu’il est difficile d’évoluer dans un sport qu’on dit traditionnellement masculin.
Cela, même si, comme tous joueurs, il leur est arrivé de subir le même traitement que les gars. Joueuses de ligne, elles vivent bien avec le fait qu’il peut arriver de se faire plaquer. Plus tard, elles avouent que les gars prennent bien soin d’elles en dehors des facteurs de risques inhérents au jeu.
Il est vrai que l’apprentissage de ce sport peut-être complexe puisqu’il y a beaucoup de points techniques, mais ce ne sera jamais pire pour les filles que les garçons.
Les deux jeunes filles de 15 ans retirent beaucoup de leur expérience au sein des Vikings, servant aussi d’inspiration pour les plus jeunes qui se font nombreuses à s’intéresser au football.
«C’est un sport qui nous donne de l’adrénaline», souligne Sheryl qui pratique également le basket-ball.
9 filles parmi les benjamins
François Côté, qui entraîne les benjamins en compagnie de Pierre Ayotte, était très fier de dévoiler à TC Media que neuf filles comptent dans les rangs des benjamins. «C’est un nombre record», indique-t-il.
«Elles n’ont pas peur de s’impliquer. Et je crois que c’est une des rares années où on a autant de jeunes. Dans le benjamin, nous avons 55 jeunes, c’est assez pour faire deux équipes», poursuit François Côté.
Mégane Morency est fascinée depuis un bon bout de temps par le football. «J’avais vraiment envie de découvrir ce sport. Depuis deux semaines que nous avons commencé, on a de bons entraînements et on ne se fait pas mal» rapporte -t-elle, signe que les apprentissages et les consignes de sécurité portent leurs fruits.
Quant à elle, Léa Tremblay apprécie particulièrement ses entraînements, qui demandent beaucoup de «drive». Elle en est à sa première année : «tous les soirs j’ai hâte au lendemain pour aller jouer au football ».
Les plaquages sont l’élément sur lequel les benjamines travaillent beaucoup au début de cet entraînement. Si elles n’en ont pas vraiment subi depuis le début, elles savent par contre qu’elles vont aller chercher toutes les connaissances pour que tout se passe toujours bien.
La présence féminine est très bien accueillie
L’entraîneur des cadets, Luc Turcotte accueille avec beaucoup de satisfaction un nombre aussi élevé de filles dans l’équipe benjamine, lui qui en entraînera probablement plusieurs, plus tard quand elles accéderont à la tranche d’âge de son équipe. «Je dirais que c’est une belle nouveauté».
Celui-ci, qui montre aux jeunes les rudiments du football depuis plus de neuf ans a remarqué que ce n’est pas la première année où les filles présentaient de l’intérêt pour ce sport.
«Il y en a toujours eu une ou deux et ç’a toujours été constant, l’an dernier, j’en avais trois, cette année, on en a deux».
Il fait remarquer que la cohabitation entre garçons et filles au sein de l’équipe est excellente. «Il y a un très grand respect aussi, les garçons ont tendance à leur faire attention, à les protéger un peu. Les filles jouent sur la ligne alors elles sont face à face avec les plus gros bonshommes, mais elles tiennent leur bout», remarque-t-il également.
Plus disciplinées, les filles ? «Possible ! Les filles sont un peu plus matures en partant, alors oui elles peuvent être un peu plus disciplinées», analyse également M. Turcotte.