Dernier coup de drapeau pour Luc Boucher

12 HEURES. De nombreux amateurs de sports motorisés ainsi que les habitués de 12 heures endurance de La Tuque y associent systématiquement le nom de Luc Boucher.

Après 14 ans de loyaux services, le directeur de course a annoncé, lors de la cérémonie d’ouverture des 12 heures, vendredi, que ce serait le dernier événement de sport motorisé auquel il prendrait part.

Fidèle au poste, depuis 2002, il figure parmi qui ceux qui ont bâti, pièce par pièce, l’événement tel qu’il est aujourd’hui avec ses facilités technologiques, secondé efficacement par son épouse Linda.

«En 2002, c’était papier, crayon, pendant 12 heures avec un petit fichier Excel qui nous aidait à calculer plus rapidement au point de vue de la compilation. Sur le terrain pas de système de communication mais par signes et dit-il, en riant, par signaux de fumée. C’était vraiment «basic», mais c’est là qu’on a appris le plus pour rendre l’événement où il est présentement ».

Cet opérateur de machinerie en a déjà fait un métier, puisque c’est un amateur de course qui a toujours tenu à ce que les choses soient menées rondement et de la façon la plus droite possible.

«Faire respecter les règles, ça n’a jamais été un problème pour moi. On a bâti notre petite entreprise comme ça et on a évolué », continue Luc Boucher.

Son rôle de se limitait pas qu’à la compilation des résultats des coureurs. Il fallait aussi voir à ce que les consignes de sécurité soient appliquées scrupuleusement.

«Quand venait le temps de partir la première manche le samedi à 13 heures, tous les signaleurs, les remorqueurs étaient sur le circuit, Tout découle de moi, s’il y a un faux pas qui est fait en quelque part, il faut que je sois avisé pour réagir le plus rapidement possible ».

Luc Boucher ne faisait pas que la course de La Tuque. Pendant des années, il pouvait passer entre 15 à 20 fins de semaines, à accomplir le même type de boulot, sur d’autres pistes où retentissait le vrombissement des bolides.

Émotif, Luc Boucher, au moment d’accomplir sa dernière course ? Il n’en a pas le temps. «Cette fin de semaine, il y a une course à virer, je suis l’arbitre comme je l’étais les autres années et dimanche ce sera terminé», laisse-t-il tout simplement tomber.

Ses plus beaux souvenirs ? «La première année des 12 heures parce que on ne savait pas vraiment dans quoi on s’embarquait. Carrément pas. Le reste, c’est l’avancement. D’autres beaux souvenirs, ont été de voir arriver les pilotes américains, européens et constater ce qui se fait ailleurs. On pense souvent que les autres sont sur une coche supérieure, mais dans le fond il y a certains européens qui ont appris de nous ».

Il croit que les 12 heures sont rendus là où ils sont grâce au travail de toute l’équipe.

«Ce n’est pas que moi, c’est toute l’équipe, mais moi, je fais partie de la section plus technique de l’événement », poursuit-il.

Quand il a été approché, en 2002, pour faire l’arbitrage des 12 heures, il s’en venait vraiment pour une première année quitte à voir ensuite pour la suite des choses.

Ce dimanche, Luc Boucher va prendre sa retraite mais ne s’empêchera pas de garder un œil sur le monde des sports motorisés dans lequel il a évolué au cours des dernières années.

«J’ai fait évoluer mes enfants là-dedans, mon fils est directeur de course. Il sera dans l’organisation qui va suivre, dans l’été qui vient. Des fois, il me pose des questions et il se sert de mon expérience », termine M. Boucher.