Debbie Savoy-Morel accède au Temple de la renommée du golf

GOLF. La golfeuse professionnelle Debbie Savoy-Morel sera intronisée au Temple de la renommée du golf du Québec, le 5 octobre, au Club de Golf Le Mirage, là où elle exerce la fonction de directrice de golf classe A de la PGA du Canada.

Le Temple veut rendre hommage aux joueurs et aux bâtisseurs québécois qui se sont distingués aux plans provincial, national ou international.

Native du Nouveau-Brunswick, Debbie Savoy-Morel est arrivée à La Tuque à l’âge de deux ans. Elle y a vécu jusqu’à son admission à l’université à l’âge adulte.  Elle a d’ailleurs marié le Latuquois Denis Morel ancien arbitre de la Ligue nationale de hockey qui a donné son nom au Colisée municipal de La Tuque l’hiver dernier.

Les hommages remis au fil du temps de se comptent plus. Nommée 13 fois dans les «top 10» des meilleures golfeuses au Canada, Mme Savoy-Morel a été membre de l’équipe canadienne pendant sept ans et membre de l’équipe québécoise 14 fois. Elle a participé à de nombreux championnats partout dans le monde, dont ceux du Canada, de la Grande-Bretagne, du Mexique, le Championnat Nord/Sud des États-Unis, le Championnat international de Liverpool, les Jeux du Commonwealth et le Championnat du monde disputé à Cali, en Colombie.

En janvier 2010, elle est intronisée au Temple de la renommée des sports de la région Mauricie–Bois-Francs. Elle reçoit de Golf Canada en 2012 le prix de Reconnaissance pour services exceptionnels.

Elle aura consacré sa vie aux compétitions de golf et à son enseignement, pour transmettre sa passion aux plus jeunes. Elle ne cache pas une pointe de fierté quand elle en voit accéder à des responsabilités de pros du golf dans d’importants clubs de golf. «Il y a deux jeunes filles qui sont coachs aux États-Unis. Souvent elles m’envoient des courriels, posent des questions et me disent combien j’ai eu une influence sur elle». Dans la vie, la plus belle valorisation est de pouvoir donner aux autres pour qu’ils puissent faire de même.

La place des femmes

Mme Savoy-Morel milite beaucoup pour la place des femmes dans les clubs de golf. Elle constate avec satisfaction qu’elles se font plus nombreuses sur les verts, même qu’il y a un tiers des membres actifs du club le Mirage qui sont de la gent féminine. Pas seulement des retraitées.

«On donne des cliniques avec Golf Québec pour les femmes. Mon objectif est d’amener le plus de gens que je peux que ce soit des femmes des familles au golf parce que je trouve que c’est un sport qui est un défi pour la vie. Peu importe ton âge et le nombre donné que tu joues au golf, tu ne finis jamais d’apprendre».

Avec la technologie qui est disponible depuis une dizaine d’années, on en apprend encore davantage sur ce sport qui a beaucoup évolué en une décennie.

Une fierté qu’elle partage

Son admission au Temple de la renommée du golf, Debbie Savoy la partage avec des Latuquois comme Jean-Marie Laforge qui l’a initiée au golf et supportée au fil des années.

Un sentiment de fierté qui anime aussi Jean-Marie Laforge qui a été son enseignant sur les verts du club de golf de La Tuque, alors qu’elle avait 14 ans. Il se rappelle très bien de ses premiers élans.

«Nous sommes encore soudés», relate celui qui va souvent claquer des balles en sa compagnie au club le Mirage.

 «Dans ce temps-là, les jeunes filles ne faisaient pas autant de sport. Mais on avait tout : le ski, le golf, la natation (…) Quand tu es élevé dans une petite ville, il y a beaucoup de possibilités d’essayer plusieurs choses et ma passion est tombée sur le golf. Jean-Marie m’a envoyé dans les tournois et j’ai eu le goût des compétitions. C’est son encouragement et celui des gens de La Tuque qui m’ont poussée à aller plus loin», se rappelle Mme Savoy-Morel.

Elle avait ce message l’intention des jeunes de La Tuque qui s’élancent sur le parcours de 9 trous : «Il s’agit d’avoir des objectifs. Je suis allée jusqu’aux Championnats du monde et je me rappelle mes premiers tournois. Je me pinçais et je me disais : wow ! je suis partie de La Tuque et je suis rendue ici. Il faut que les jeunes, quels que soient leurs rêves, croient qu’ils peuvent réussir. Avec du travail et des gens qui nous encouragent, il n’y a rien qu’on ne peut pas réussir».

Sa carrière n’est pas terminée, même si elle souhaiterait tranquillement passer le flambeau à la génération qui suit. «J’adore ce que je fais. J’aimerais bien ralentir un peu, mais pas arrêter tout de suite».