L’équipe ukrainienne qui participera au Tournoi pee-wee de Québec est arrivée

QUÉBEC — L’équipe ukrainienne qui participera au Tournoi de hockey pee-wee de Québec est arrivée en sol québécois mercredi.

L’avion à bord duquel se trouvaient les jeunes joueurs de 11 et 12 ans s’est posé en après-midi à Montréal, puis l’équipe a pris la direction de Québec en autobus.

L’équipe est arrivée au Centre Vidéotron et a été accueillie par les familles qui l’hébergeront pendant leur passage à Québec. Les membres de l’équipe, qui portaient des chapeaux et des manteaux décorés du drapeau de l’Ukraine, ont eu l’occasion de regarder la patinoire sur laquelle ils joueront devant des milliers de spectateurs.

L’entraîneur de l’équipe, Yevgeny Pysarenko, a souligné que la présence des Ukrainiens au mythique tournoi de Québec relevait presque du «miracle».

«Avant, c’était mission impossible. Maintenant, c’est un miracle sur glace», a-t-il déclaré.

En mêlée de presse, il a reconnu qu’il sera difficile pour les joueurs d’oublier la guerre en Ukraine, mais il espère qu’ils quitteront le tournoi avec des souvenirs impérissables et la conviction que «tout est possible».

Les joueurs de l’équipe, a ajouté Pysarenko, «sont des messagers de l’espoir» et des symboles «de force et de solidarité».

Âgé de 12 ans, Maksym Kukharenko, qui est originaire de Kyiv, vivait en République tchèque. Il a dit que le voyage vers le Canada avait été «très long», mais qu’il avait hâte de jouer.

«C’est très ‘cool’ que je sois dans ce pays et dans cette ville», a-t-il soutenu.

Son coéquipier, également nommé Maksym, a affirmé que ce tournoi était «une chance pour nous de nous faire voir par les autres équipes en Amérique du Nord, au Canada».

L’improbable voyage de l’équipe ukrainienne a nécessité plusieurs mois d’efforts de la part de l’entraîneur et d’un homme d’affaires de Québec, qui ont dû s’occuper des visas et d’organiser le voyage des joueurs qui étaient dispersés un peu partout à travers l’Europe en raison du conflit en Ukraine.

Au moins un garçon est originaire de Kherson, qui a passé plusieurs mois sous occupation russe, et d’autres viennent d’Odessa, qui a été bombardée.

Pysarenko s’attend d’ailleurs à vivre un moment émouvant lorsque son équipe foulera la glace du Centre Vidéotron pour son premier match, le 11 février.

Patrick Dom, le directeur général du tournoi, a laissé savoir lors des derniers mois que la situation avait été «des montagnes russes d’émotions», remplie de doutes à savoir si l’équipe allait participer au tournoi.

Compte tenu de ce que les joueurs ont vécu, Dom a déclaré qu’il y avait peu d’attentes quant à leur performance sur la glace. Mais dans ce cas, le résultat final n’est pas le point.

«Quand ils rentreront dans leur pays ou d’où ils viennent, ils diront qu’il y avait 15 000 personnes qui applaudissaient en portant des chandails blancs pour la paix, a-t-il noté.

«Ils s’en souviendront toute leur vie. C’est ce que nous voulons.»

Le tournoi se déroule du 8 au 19 février.