Leclerc partira de la position de tête au Grand Prix de Monaco, devant Sainz fils

MONACO — Cette fois-ci sera-t-elle la bonne pour Charles Leclerc?

Le pilote Ferrari s’est adjugé la position de tête samedi lors de la séance de qualifications du Grand Prix de Formule 1 de Monaco, qui s’est terminée en queue de poisson pour plusieurs de ses rivaux.

Leclerc a enregistré un chrono d’une minute et 11,376 secondes autour du circuit qui sillonne la Principauté monégasque, enregistrant du même coup sa cinquième pole position déjà cette saison — et sa deuxième consécutive à Monaco. 

Alors que les dernières secondes s’égrenaient en Q3, le pilote Red Bull Sergio Perez a perdu le contrôle de sa voiture à la sortie du virage menant au tunnel, l’arrière heurtant de plein fouet le muret de sécurité. 

Le coéquipier de Leclerc chez Ferrari, Carlos Sainz fils, qui suivait Perez de près, n’a pu l’éviter et est à son tour entré en contact avec la Red Bull du Mexicain. La route étant alors complètement barrée, les commissaires de course ont décidé d’agiter le drapeau rouge, signalant du même coup la fin de la séance de qualifications. 

«Perez a frappé le muret devant moi, et j’étais sur mon tour lancé. J’ai vu le drapeau jaune, puis j’ai sauté sur les freins et j’ai essayé de l’éviter tant que possible. C’est décevant, car je n’ai pu y aller pour la pole position. Mais c’est Monaco. On ne sait jamais, et je me sentais bien à bord de la voiture aujourd’hui», a déclaré l’Espagnol. 

Ferrari monopolisera donc la première ligne de la grille de départ du Grand Prix de Monaco, dimanche, ce qui est de bon augure pour la ‘Scuderia’ puisqu’il y a très peu de zones pour effectuer des dépassements sur ce circuit légendaire. 

«C’est très spécial; je suis très satisfait. Ça va bien depuis le début du week-end, et mon dernier tour lancé avant le drapeau rouge était très bon. J’ai poussé jusqu’à la limite», a déclaré Leclerc.

Leclerc devra cependant se méfier, car le mauvais sort semble s’acharner sur lui depuis quelques années à Monaco. Il n’a d’ailleurs jamais atteint le fil d’arrivée à cet endroit depuis le début de sa carrière. 

De plus, les prévisions météorologiques font état de bonnes probabilités de précipitations dimanche, ce qui pourrait venir mêler les cartes durant la course. 

De son côté, Perez partira de la deuxième ligne, aux côtés du meneur au championnat du monde, son coéquipier Max Verstappen. 

«Nous ne pouvions lutter pour la pole aujourd’hui; Charles était tout simplement trop bon. C’est décevant, car je crois que nos deux pilotes auraient pu améliorer leur temps légèrement. Nous partons des troisième et quatrième places sur la grille, et peut-être que Dame Nature nous aidera. Peu importe, nous lutterons (pour la victoire)», a mentionné le directeur de Red Bull, Christian Horner. 

Lando Norris, au volant de sa McLaren, a suivi en cinquième place, devant le pilote Mercedes George Russell. 

Le top-10 a été complété dans l’ordre par Fernando Alonso (Alpine)— qui a aussi heurté les rails en fin de séance, endommageant son aileron avant —, Lewis Hamilton (Mercedes), Sebastian Vettel (Aston Martin) et Esteban Ocon (Alpine). 

Pour sa part, le Québécois Lance Stroll n’a pu faire mieux que le 18e temps, tout juste devant le Torontois Nicholas Latifi au volant de sa Williams.

En apprenant qu’il partirait en queue de peloton, le pilote de Mont-Tremblant, qui connaît une saison difficile jusqu’ici, a laissé échapper un grognement de frustration sur les ondes radio d’Aston Martin. 

Leclerc a perdu le premier rang du classement général la semaine dernière en Espagne. Verstappen, le champion du monde en titre, a gagné les trois dernières courses et dispose d’une avance de six points devant Leclerc au classement. 

Un peu plus tôt samedi, Perez avait démontré que Red Bull a la vitesse nécessaire pour rivaliser avec Ferrari, après avoir devancé Leclerc lors de la troisième et dernière séance d’essais libres.

Le Monégasque avait cependant dominé les deux premières séances d’essais libres vendredi, tandis que Mercedes était de nouveau ennuyée par des problèmes de marsouinage. 

– Avec Jérôme Pugmire, de l’Associated Press