Le Rocket n’a rien eu à envier aux Monsters lors des deux affrontements du week-end

MONTRÉAL — Le Rocket de Laval n’a pas quitté Cleveland avec quatre points, mais ses performances ont montré qu’il pouvait faire partie de l’élite de la Ligue américaine.

Dans une section Nord très relevée, il aurait été facile de légèrement reléguer en arrière-plan le club-école du Canadien de Montréal. L’équipe est jeune, elle doit encore prendre de l’expérience dans la Ligue américaine et elle devait s’adapter au style de son nouvel entraîneur-chef, Pascal Vincent.

À tour de rôle, les rivaux de section ont toutefois appris que le Rocket n’était pas seulement le petit frère facile à bousculer. Les Monsters s’en sont bien rendu compte ce week-end.

Les Lavallois sont arrivés en Ohio avec le couteau entre les dents pour le match de vendredi et ils n’ont rien donné à leurs adversaires pendant 60 minutes. Leur intensité et leur exécution ont mené à une victoire facile de 5-0. À son deuxième départ dans la LAH cette saison, Cayden Primeau en a profité pour obtenir le jeu blanc.

Le Rocket a de nouveau connu un fort match à forces égales lors du deuxième affrontement, samedi, mais l’indiscipline a quelque peu freiné son rythme. Malgré une domination, il s’est incliné 2-1 en prolongation.

La déception de la défaite a tout de même laissé un peu de place à l’optimisme après la rencontre.

«Vendredi, nous avons joué l’une de nos meilleures parties de la saison. Aujourd’hui (samedi), nous avons également super bien joué. Trois points sur quatre, c’est quand même bon, a soutenu l’attaquant Joshua Roy. En général, nous sortons de ce week-end avec la tête haute.»

Et il y a de quoi avoir la tête haute.

La formation lavalloise est au plus fort de la course au premier rang de sa section et de l’Association Est alors que la mi-saison arrive la semaine prochaine. Dans la section, elle n’accuse que deux points de retard derrière les Americans de Rochester alors que dans l’association, elle n’est qu’à trois points des Bears de Hershey.

Après avoir signé deux victoires à domicile contre les Canucks d’Abbotsford, la semaine dernière, le Rocket souhaitait se frotter à un bon club comme les Monsters pour voir où il en est dans sa progression. L’expérience a été concluante aux yeux de Vincent.

«C’est une équipe qui s’est rendue en finale de l’Est l’an passé et elle a ajouté certains vétérans. Je suis fier de mon équipe à cinq contre cinq. Nous avons tué leur jeu de transition le plus que nous pouvions. Évidemment, ils vont tout de même créer des choses offensivement, mais j’ai trouvé qu’à forces égales, nous avons été meilleurs qu’eux lors des deux matchs», a analysé l’entraîneur-chef.

Ce qui est aussi impressionnant pour les Lavallois, c’est qu’ils n’ont aucunement été intimidés par la bruyante foule au Rocket Mortgage FieldHouse.

Devant plus de 10 000 spectateurs, vendredi, et plus de 15 000, samedi, les hommes de Vincent ont su s’imposer physiquement et maintenir la rondelle sur la lame de leur bâton pour créer des choses.

«Nous sommes habitués à jouer devant des foules bruyantes et nombreuses. Ça pourrait intimider certains jeunes joueurs, mais nous le vivons à la Place Bell. En même temps, les joueurs qui espèrent jouer dans la LNH devront être confrontés à des foules hostiles à l’étranger. Nous avons été agressifs dans notre façon de jouer», a-t-il affirmé.

Le Rocket retrouvera justement son bruyant domicile mercredi, alors que les Penguins de Wilkes-Barre/Scranton seront de passage à Laval.