Carole Guérin, passionnée des jeunes et de la musique

MUSIQUE. Carole Guérin est de cette trempe d’enseignants convaincus que l’école est davantage qu’un lieu de transmission de connaissances. C’est l’endroit où on leur apprend aussi à devenir des citoyens responsables capables de s’impliquer dans leur communauté, tout au long de leur cheminement.

La Latuquoise a œuvré en enseignement au primaire, depuis 1983, jusqu’à tout récemment. À partir du moment où elle a obtenu un poste d’enseignante, elle a consacré sa carrière à faire connaître et apprécier la musique, au primaire.

Plusieurs enseignants vous le diront et Carole Guérin le confirme : pour faire ce métier, il faut aimer les jeunes. Vouloir le meilleur pour eux. Aussi, elle a beau avoir pris sa retraite en juin dernier, elle est venue à la rescousse de l’école Jacques-Buteux, qui, en septembre, n’avait toujours pas d’enseignants en musique disponible. Le poste a été pourvu depuis, mais Mme Guérin effectue encore occasionnelle de la suppléance. Et pas question d’abandonner la chorale qu’elle a mise sur pied en 1993 à l’école Centrale. «La chorale de Mme Carole» est encore composée aujourd’hui de 65 jeunes des différentes écoles primaires de la ville qui apprennent à chanter en public. Ils le font avec passion.

Le chant choral

Elle constate que le chant choral intéresse énormément les jeunes. Surtout avec l’avènement des missions comme La Voix ou les activités de karaoké si bien ancrées dans les fêtes de famille.

Puis, le chant choral amène une intéressante activité sociale en plus de prévenir des maladies et d’être excellent pour la mémoire et le vocabulaire. «Des fois, les jeunes vont me proposer des chansons, mais je vais aussi dans le classique. Je fais du Félix Leclerc, Vigneault, Trenet».

Elle amène aussi les jeunes chanter dans la communauté, auprès des personnes âgées :  «J’essaie de les sortir dans des activités pour s’impliquer dans la communauté […] Il faut s’entraider, le côté communautaire, j’y crois. C’est tout jeune qu’il faut commencer ça».

Comme d’autres enseignants l’ont aussi fait, cette véritable passionnée de la musique tient à transmettre son amour de la musique aux jeunes.

Que ce soit dans les sports ou dans les arts, des activités parascolaires constituent un excellent moyen de valorisation des jeunes en plus d’en raccrocher plusieurs à l’école. Veut, veut pas, plusieurs commencent avec peu d’assurance, mais en prennent petit à petit.

Mme Guérin sait bien que ce n’est pas tout le monde qui va devenir musicien professionnel. «Mon but est de leur ouvrir des horizons, pour qu’ils soient capables d’aller écouter un concert, du classique, du country, n’importe quoi. Qu’ils soient capables de s’asseoir et de l’apprécier».

Aussi, elle éprouve toujours une grande fierté quand elle voit des jeunes à qui elle a enseigné ou qu’elle a accueillis dans la chorale s’illustrer à Secondaire en spectacle, faire carrière en musique ou devenir techniciens de scène.

Au printemps dernier, le Complexe culturel Félix-Leclerc lui a rendu un hommage qu’elle a beaucoup apprécié lorsque la salle d’exposition a été désignée «Espace Carole-Guérin». On voulait ainsi souligner son immense apport dans l’éveil de la jeunesse au monde artistique.

Cette passionnée de la musique a retrouvé l’Harmonie de La Tuque, en 2011. Elle est aussi membre du stage band de l’harmonie, au piano.

Les arts sont une affaire de famille chez les Guérin. Sa sœur, Maude, a une carrière fort prolifique au petit écran, alors que sa fille, la violoniste Lyzann Gervais, est dans les rangs de l’Orchestre métropolitain et de l’Orchestre symphonique de Montréal. Une autre belle fierté pour Carole Guérin.