Un juge a décidé que Pierre Ny St-Amand subira un procès pour meurtres

SAINT-JÉRÔME, Qc — Un juge de la Cour du Québec ordonne à Pierre Ny St-Amand de subir un procès pour meurtres au premier degré, relativement à la mort de deux enfants lorsqu’un autobus a embouti une garderie à Laval, il y a un an.

Pierre Ny St-Amand a été arrêté après qu’un autobus de la Société de transport de Laval a embouti une garderie du quartier Sainte-Rose, tuant deux jeunes enfants de cinq et quatre ans et en blessant six autres, le 8 février 2023.

Le juge François Landry, de la Cour du Québec, qui préside l’enquête préliminaire, a rendu cette décision jeudi après avoir entendu les arguments pendant quatre jours cette semaine.

Il a estimé qu’il existe suffisamment de preuves pour que Pierre Ny St-Amand subisse son procès dans cette affaire.

L’ancien chauffeur d’autobus, âgé de 52 ans, sera également jugé sous sept autres chefs d’accusation, dont tentative de meurtre et voies de fait graves.

Une ordonnance de non-publication empêche d’identifier les jeunes victimes et de révéler la preuve présentée cette semaine lors de l’enquête préliminaire, au palais de justice de Saint-Jérôme.

Pierre Ny St-Amand était présent au tribunal durant les quatre jours, vêtu d’un sweat-shirt gris, écoutant et prenant des notes, et interagissant occasionnellement avec ses avocats.

La Couronne a appelé 13 témoins, dont plusieurs policiers de Laval, des employés de la Société de transport de Laval ainsi que quatre pères et un voisin qui sont intervenus à la suite de l’incident survenu à la Garderie éducative Sainte-Rose. L’épouse de l’accusé a également témoigné lors de l’audience.

Le procureur Simon Blais a déclaré aux journalistes que la Couronne était satisfaite du résultat, ajoutant qu’il espérait un procès fin 2024 ou début 2025, selon les disponibilités.

L’audience a eu lieu au palais de justice de Saint-Jérôme en raison d’un manque d’espace dans le palais de justice de Laval. L’affaire reviendra devant les tribunaux le 11 avril, devant un juge de la Cour supérieure du Québec, qui décidera de la date du procès, a indiqué Me Blais.

«Il est toujours dans l’intérêt d’une affaire judiciaire d’avancer rapidement, tant pour les familles des victimes que pour l’accusé lui-même et sa famille.»

Ce fut une semaine chargée en émotions. La police de Laval avait un chien de thérapie dans la salle d’audience, à la disposition de toute personne qui en avait besoin.

«C’est évidemment une question chargée d’émotion, a souligné Me Blais. Nous parlons de décès et de blessures d’enfants.»