Un Canadien sur quatre dit avoir été affecté par les incendies de forêt cette année

OTTAWA — Un Canadien sur quatre dit avoir été affecté par les incendies de forêt historiques qui se sont propagés au Canada pendant le printemps, et plus des trois quarts croient qu’il y a plus de feux que par le passé, selon un sondage.

L’enquête de Léger est publiée tandis qu’Environnement et Changement climatique Canada prédit
cet été des conditions semblables à celles qui ont mené aux incendies. On prévoit un été chaud et sec, ce qui est propice à la formation d’incendies. 

Il y a eu plus de 2700 incendies de forêt au Canada jusqu’à présent cette année, qui ont brûlé 59 000 kilomètres carrés de forêts et d’autres terres. C’est une superficie totale de plus de dix fois la taille de l’Île-du-Prince-Édouard.

Mardi, 409 incendies brûlaient encore, dont 202 qui étaient non maîtrisés.

Les incendies ont entraîné des dizaines de milliers d’évacuations et de multiples avertissements sur la qualité de l’air, alors que la fumée des incendies s’est installée sur les principaux centres urbains, aussi loin qu’à Washington, D.C.

Dans un sondage Léger pour La Presse Canadienne, 26 % des Canadiens et 23 % des Américains ont déclaré avoir été directement ou indirectement touchés par des incendies cette année.

En Alberta, où les incendies sont particulièrement dérangeants depuis deux mois, près de 40 % des répondants ont déclaré avoir été touchés par les incendies.

La firme Léger a questionné 1500 Canadiens et 1000 Américains en ligne entre le 16 et le 19 juin. L’enquête ne peut pas se voir attribuer une marge d’erreur, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.

Nathan Gillet, chercheur scientifique et physicien de l’atmosphère à Environnement et Changement climatique Canada, a déclaré qu’il existe une multitude de preuves que le changement climatique contribue aux vagues de chaleur au Canada.

Il existe également des preuves préliminaires que les changements climatiques induits par l’Homme ont augmenté le risque de vagues de chaleur comme celles qui ont frappé ce printemps, en particulier en Colombie-Britannique et en Alberta, a-t-il soutenu.

«Mai a été beaucoup plus chaud qu’en moyenne», a-t-il indiqué.

M. Castellan a dit que le nombre d’avertissements de chaleur que le gouvernement diffuse chaque année a augmenté, et de nombreux avertissements de ce type ont déjà été publiés cette année à travers le pays.

Le sondage Léger suggère que 61 % des Canadiens pensent que la chaleur extrême est de plus en plus fréquente, tandis que 77 % ont déclaré que les incendies de forêt sont plus fréquents. De plus, 69 % des répondants ont déclaré que la mauvaise qualité de l’air est plus courante et 63 % jugent que les fortes variations de température sont de plus en plus fréquentes.

En outre, 67 % des répondants disent que les changements climatiques les inquiètent et 37 % croient qu’il est déjà trop tard pour inverser le changement climatique.

La moitié d’entre eux pensent qu’il était encore temps de le faire quelque chose, tandis que 12 % ont déclaré qu’ils ne croyaient pas au changement climatique.