L’Ontario sauverait près de 10 G $ avec le plafonnement des augmentations de salaires

TORONTO — Le bureau de la responsabilité financière de l’Ontario estime que le gouvernement économisera près de 10 milliards $ grâce à sa loi qui plafonne les augmentations de salaires dans le secteur public, bien que des facteurs tels que l’inflation pourraient venir gruger ces économies.

Dans un rapport publié mercredi, l’organisme de surveillance financière du gouvernement ontarien prévoit que le «projet de loi 124», qui plafonne les augmentations salariales du secteur public à 1 % par année pendant trois ans, fera économiser au gouvernement 9,7 milliards $ en salaires et traitements.

Le bureau de la responsabilité financière affirme qu’environ 70 % des employés du secteur public ont déjà constaté sur leur chèque de paie les effets du plafonnement salarial de trois ans.

Mais les autres travailleurs — y compris certains employés des hôpitaux, des collèges et du gouvernement — n’ont pas encore commencé leur période de trois ans.

Le bureau rappelle que «ces employés syndiqués du secteur public négocient actuellement, ou négocieront bientôt, des conventions collectives qui seront soumises aux trois années de restrictions salariales en vertu du projet de loi 124».

Par ailleurs, le rapport indique que l’inflation pourrait entraîner des dépenses supplémentaires de 6,8 milliards $ en salaires et traitements des employés du secteur public de l’Ontario jusqu’en 2026-2027.

«Étant donné les prévisions d’inflation élevée, il n’est pas exclu de voir des accords salariaux supérieurs à la moyenne pour les futures conventions collectives du secteur public de l’Ontario», rappelle le bureau de la responsabilité financière.

Le bureau indique également que le gouvernement pourrait devoir augmenter davantage les salaires afin de remédier aux pénuries de personnel dans des domaines tels que les soins de longue durée, les soins à domicile et les services de garde.

Le rapport souligne par ailleurs que si la contestation de cette loi devait réussir devant les tribunaux, cela pourrait entraîner des coûts supplémentaires de 8,4 milliards $ au cours des prochaines années, dont 2,1 milliards $ en paiements rétroactifs cette année.