Les sept corps ont été sortis des décombres de l’immeuble du Vieux-Montréal

MONTRÉAL — Les corps de toutes les victimes qui ont péri lors de l’incendie majeur ayant ravagé un immeuble patrimonial du Vieux-Montréal, le 16 mars dernier, pourraient avoir été extirpés des décombres, avec la découverte de deux nouvelles dépouilles, lundi matin.

En point de presse, lundi après-midi, le chef de division du Service de sécurité incendie de Montréal, Martin Guilbault, a expliqué que deux maîtres-chiens de l’Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage ont pu se joindre aux recherches samedi, ce qui a permis la découverte des trois dernières victimes.

L’inspecteur David Shane, responsable des communications du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), a pour sa part confirmé que quatre victimes supplémentaires avaient été formellement identifiées par la coroner Géhane Kamel. Il s’agit d’An Wu, Dania Zafar et Saniya Khan, toutes âgées de 31 ans, ainsi que de Nathan Sears, âgé de 35 ans.

Camille Maheux, âgée de 76 ans, avait été officiellement identifiée la semaine dernière. Les expertises du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale se poursuivront afin d’identifier les dernières dépouilles..

Place à l’enquête

Au départ, sept personnes avaient été portées disparues à la suite de cet incendie. Puisque tout autant de corps ont maintenant été retrouvés, le SPVM suppose que toutes les victimes ont été retrouvées.

«Le SPVM ne détient aucune information qui pourrait indiquer qu’il y a d’autres gens qui pourraient se trouver à l’intérieur de l’immeuble, a indiqué M. Shane. Aucune autre personne n’a été portée disparue depuis le 16 mars et nous n’avons reçu aucun autre signalement qui pourrait être relié à la scène [d’enquête].»

Les maîtres-chiens poursuivront tout de même leur travail quelque temps, et ce, dès lundi après-midi, maintenant que les lieux sont suffisamment sécurisés pour y permettre des recherches plus approfondies.

«On a déjà fouillé une majorité de l’édifice et des décombres, et si les maîtres-chiens n’indiquent pas une autre alerte, les enquêteurs vont probablement conclure qu’il n’y a pas d’autre victime», a ajouté l’inspecteur.

Les recherches se poursuivront donc dans l’optique de déterminer la cause du sinistre.

Pour l’instant, toutes les hypothèses sont encore sur la table, qu’il s’agisse d’un incendie criminel, du résultat d’une négligence ou bien d’un événement accidentel. 

«L’enquête débute très large, et nous procédons par élimination, a expliqué l’inspecteur Shane. On considère pour l’instant toutes les options et on continue d’avancer. Le plus important était d’abord de retrouver les personnes qui manquaient à l’appel, maintenant nous pouvons nous concentrer sur la cause de l’incendie.»

Au cours des derniers jours, les préventionnistes du SIM ont procédé à une tournée du secteur pour s’assurer que les bâtiments avoisinants étaient sécuritaires.

Deux autres bâtiments appartenant au même propriétaires ont reçu la visite de pompiers du SIM pour une inspection. Des policiers du SPVM ont aussi été appelés sur les lieux en vertu des procédures, a-t-il été confirmé. Il n’a toutefois pas été possible d’obtenir davantage de détails.

M. Guilbault a aussi confirmé que la façade de cet édifice patrimonial construit à la fin du XIXe siècle pourra être préservée. Le site sera rendu à son propriétaire une fois l’enquête terminée.