Drame d’Amqui: l’enquête préliminaire de Steeve Gagnon est fixée au 5 septembre

La comparution de Steeve Gagnon, l’homme présumément responsable d’avoir fauché une douzaine de piétons avec sa camionnette à Amqui, le 13 mars dernier, n’a duré que cinq minutes, mercredi, au palais de justice d’Amqui.

Le juge Jules Berthelot, de la Cour du Québec, a fixé l’enquête préliminaire de l’accusé au 5 septembre prochain, pour une durée de quatre jours.

L’homme de 38 ans fait face à trois accusations de meurtre prémédité et neuf accusations de tentative de meurtre en utilisant un véhicule moteur. Il fait également face à des accusations de conduite dangereuse ayant causé la mort.

Steeve Gagnon n’a montré aucune émotion lors de sa comparution.

Les trois personnes tuées étaient Gérald Charest, âgé de 65 ans, Jean Lafrenière, âgé de 73 ans, et Simon-Guillaume Bourget, âgé de 41 ans.

Les accusations de meurtre prémédité l’exposent à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Son avocat, Me Hugo Caissy, avait déjà indiqué lors de la comparution de son client le 4 avril dernier que celui-ci désirait être jugé par un jury plutôt qu’un juge seul.

Aucune remise en liberté possible

Me Caissy a par ailleurs renoncé à la tenue d’une enquête sur remise en liberté provisoire, qui aurait pu être demandée dans certains dossiers, mais cette renonciation relevait de la procédure puisqu’une personne accusée de meurtre prémédité doit obligatoirement demeurer derrière les barreaux jusqu’à la conclusion de son procès. 

Steeve Gagnon s’était livré de lui-même aux policiers après les tragiques événements et est détenu depuis ce moment. 

De nouveaux éléments de preuve ont été divulgués en début de semaine à la défense par le procureur de la Couronne, Me Simon Blanchette.

Deux enfants, dont l’identité est protégée par un interdit de publication, avaient été blessés par le véhicule et se trouvent parmi les neuf victimes de tentative de meurtre.

Cette affaire a sérieusement ébranlé la petite communauté de 6300 habitants. Les policiers ont déjà indiqué que Steeve Gagnon aurait agi de façon délibérée, un geste que personne n’arrive à s’expliquer.

Le premier ministre François Legault était lui-même intervenu dans la foulée de cette tragédie, laissant entendre que l’accusé était reconnu comme étant à risque et invitant la population à agir lorsqu’elle constatait des comportements inquiétants dans son entourage.