DHL Express Canada: 2000 syndiqués Unifor votent à 97 % pour la grève
MONTRÉAL — Quelque 2000 travailleurs de l’entreprise d’expédition, de logistique et de transport DHL Express au pays viennent de se doter d’un mandat de grève illimitée.
Il s’agit de conducteurs, manutentionnaires dans les entrepôts, propriétaires exploitants de camions et employés de bureau, travaillant pour la multinationale DHL Express au Canada.
Ils travaillent au Québec, en Colombie-Britannique, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Nouvelle-Écosse et en Alberta. Ils sont membres de plusieurs sections locales du grand syndicat pancanadien Unifor, qui est affilié à la FTQ au Québec.
Au cours d’assemblées qui se sont déroulées du 3 au 10 mai, ils se sont prononcés, dans une proportion de 97 %, en faveur d’un mandat de grève.
Une grève illimitée pourrait être déclenchée dès le 8 juin.
Les négociations ont débuté en septembre. Les parties se sont rencontrées durant 25 jours jusqu’ici. Et l’employeur a demandé la nomination d’un conciliateur. D’autres séances de négociations sont prévues du 1er au 8 juin, à Toronto.
Le litige porte à la fois sur les augmentations de salaire et les conditions de travail.
«Les relations de travail entre les membres d’Unifor à DHL et l’employeur sont au plus bas depuis plus de 20 ans», rapporte Unifor dans un communiqué.
Le grand syndicat pancanadien rapporte avoir même dû déposer des griefs pour des conditions de travail de base, comme un accès à des toilettes propres et sécuritaires, la communication des listes d’ancienneté et les licenciements.
«Le niveau de confrontation à DHL est sans précédent. Nos membres sont poussés à bout, alors que l’entreprise affiche des bénéfices records. Le message est clair: les travailleuses et travailleurs ne céderont pas. Au Québec et ailleurs au pays, nous serons à leurs côtés pour exiger le respect et les conditions de travail qu’ils méritent», a lancé Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
Contactée par courriel, la direction de DHL Canada n’avait pas commenté, au moment d’écrire ces lignes.