Deux autres campements propalestinien installés sur des campus universitaire en C.-B.
VICTORIA — Des manifestants propalestiniens ont installé deux nouveaux campements sur des campus universitaires en Colombie-Britannique.
L’Université de Victoria a confirmé mercredi qu’un campement avait été établi sur le campus, affirmant que l’école «adoptait une approche calme et réfléchie» pour minimiser les perturbations.
«Nous encourageons un discours réfléchi, raisonné et académique sur les questions d’actualité et maintenons que ces discussions doivent se dérouler dans un environnement sans discrimination, harcèlement ou discours de haine de toute sorte», indique l’université dans un communiqué.
«Par mesure de prudence, la sécurité du campus pourrait surveiller l’accès aux bâtiments proches du campement et demander des informations aux gens avant qu’ils entrent dans ces bâtiments.»
Dans une publication Instagram, les organisateurs, du mouvement Free Palestine BC, affirment qu’ils exigent que l’université renonce à tous les investissements liés aux entreprises ayant des intérêts commerciaux israéliens.
Le message indique également que les manifestants exigent que l’Université de Victoria «cesse de s’associer avec des institutions universitaires israéliennes qui limitent les droits des Palestiniens».
«Ce campement est un rejet des relations et des partenariats normalisés de l’Université de Victoria avec les universités qui soutiennent la politique de l’apartheid», indique le groupe.
Aucune barrière n’a été érigée autour du camp, rempli de drapeaux palestiniens et de pancartes affichant un soutien à la Palestine.
Des photos publiées sur les réseaux sociaux montrent des agents de sécurité de l’Université de Victoria en train d’observer les protestataires.
Un responsable de l’Université de l’île de Vancouver à Nanaimo a confirmé mercredi qu’un campement avait également été installé sur son campus.
L’université a déclaré dans un communiqué qu’elle «surveille la situation sur le campus de Nanaimo et [est] en contact avec la GRC locale».
Des manifestants de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) avaient installé un premier camp lundi. Ils ont érigé des clôtures et d’autres barrières temporaires autour d’un terrain en gazon et ont entreposé des fournitures pour un séjour prolongé sur le campus de Vancouver.
Les groupes juifs de la province ont exhorté l’administration de l’UBC à assurer la sécurité de leurs communautés.
Dans un communiqué, l’association étudiante juive Hillel BC affirme avoir demandé à l’université de prendre des «mesures proactives» pour éviter «toute perturbation de la vie étudiante et du processus éducatif».
Le communiqué publié sur Instagram indique que le groupe a conseillé aux membres de sa communauté de ne pas entrer en conflit avec les manifestants «de quelque manière que ce soit».
Hillel BC n’a pas répondu immédiatement à une demande d’entrevue.
Les manifestants de l’UBC se disent prêts à camper jusqu’à ce que l’université accepte de soutenir la cause palestinienne dans la guerre en cours entre Israël et le Hamas.
Les camps de protestation dans les universités d’Amérique du Nord ont mené à des affrontements à l’Université Columbia à New York et à l’Université de la Californie à Los Angeles.
Mercredi, la police de Vancouver a annoncé avoir arrêté une femme de 44 ans dans le cadre d’une enquête pour crime haineux découlant d’un discours, prononcé lors d’une manifestation vendredi dernier, dans lequel elle avait salué l’attaque du 7 octobre du Hamas.