Contrôleurs routiers: les négociations n’ont pas repris depuis le rejet de l’entente
MONTRÉAL — Les négociations entre Québec et les constables du contrôle routier n’ont toujours pas repris, depuis que ceux-ci ont rejeté l’entente de principe qui était intervenue quant au renouvellement de leur convention collective.
Les membres de la Fraternité des constables du contrôle routier avaient rejeté, dans une proportion de 53 %, l’entente de principe qui était intervenue le 11 avril.
En entrevue lundi, Jean-Claude Daignault, président de la Fraternité, a expliqué qu’après le rejet de l’entente, le syndicat a mené un sondage auprès de ses 300 membres «pour savoir ce qui a achoppé» au juste. Ceux-ci ont deux semaines pour répondre, ce qui nous amènera à plus tard, cette semaine.
Le syndicat prévoit faire l’analyse des réponses reçues la semaine prochaine, puis contacter le Conseil du trésor pour reprendre les discussions, guidé par ces balises données par les membres.
Interventions non planifiées
Sur un autre plan, les rencontres se poursuivent avec du personnel de la Commission des normes, de l’équité de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) pour trouver une solution au dossier de la sécurité des contrôleurs routiers, qui ont un statut d’agent de la paix, a rapporté M. Daignault.
Au début du mois de mars, Contrôle routier Québec — une agence de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) — avait dû suspendre les interventions sur route non planifiées des contrôleurs routiers, à la suite d’une décision du Tribunal administratif du travail touchant à leur sécurité. Ceux-ci sont depuis confinés aux postes de contrôle.
Les constables du contrôle routier réclament depuis des années d’être armés, certains d’entre eux ayant subi des agressions lorsqu’ils ont fait des interceptions.
M. Daignault s’attend toutefois à ce que les discussions en lien avec leur sécurité au travail atteignent vite leur limite, tant que le gouvernement Legault n’aura pas tranché la question de les armer ou non. «Nous ne connaissons pas la position officielle de la SAAQ sur la question de l’armement; nous comprenons que c’est plutôt le gouvernement qui devra trancher», a rapporté la Fraternité, dans une communication à ses membres.
Les constables du contrôle routier sont aussi soumis à d’autres risques en lien avec leur santé et leur sécurité au travail, comme des crachats, des seringues et le transport de carcasses d’animaux.