Une nouvelle secrétaire-générale pour l’Autorité internationale des fonds marins
Les membres de l’Autorité internationale des fonds marins ont élu vendredi Leticia Carvalho, du Brésil, comme nouvelle secrétaire générale du groupe lors de leur assemblée, dans un contexte de soutien croissant en faveur d’un arrêt préliminaire de l’exploitation minière en haute mer.
Mme Carvalho a obtenu 79 voix contre 34 voix pour le président sortant Michael Lodge. L’Autotrié a conclu sa session vendredi sans consensus sur un cadre réglementaire pour l’exploitation minière en haute mer.
Jusqu’à présent, 32 États ont appelé à un cadre réglementaire sur l’exploitation minière en haute mer. Ils comprennent les Tuvalu, le Guatemala, le Honduras et la France.
Ce long débat suscite des inquiétudes quant au fait que l’autorité pourrait recevoir une demande, plus tard cette année, pour obtenir le premier permis d’exploitation minière en haute mer, et ce, sans que des règles soient mises en place. On s’attend notamment à ce que The Metals Company, une société minière basée au Canada, soit la première à demander une telle licence.
L’exploration minière est en cours dans la zone de fracture Clarion-Clipperton, une zone située dans les eaux internationales – dans l’océan Pacifique – qui couvre 4,5 millions de kilomètres carrés entre Hawaï et le Mexique. L’exploration se produit à des profondeurs allant de 4000 à 6000 mètres.
Aucune licence d’exploitation n’a été délivrée, mais cela pourrait bientôt changer. Les entreprises et les pays sont impatients d’exploiter les fonds marins pour répondre à une demande croissante de métaux précieux, comme le cobalt, le nickel et le cuivre, utilisés dans les technologies vertes.
La 29e session de l’Autorité s’est tenue au siège du groupe à Kingston, en Jamaïque. Cette organisation a été créée en 1994 et compte 169 membres, soit 168 États membres et l’Union européenne.