Les États-Unis et le Royaume-Uni restreignent le commerce des métaux d’origine russe

WASHINGTON — Les États-Unis et le Royaume-Uni commenceront à restreindre le commerce des nouveaux métaux d’origine russe – notamment l’aluminium, le cuivre et le nickel – sur le marché mondial des métaux et dans le commerce des produits dérivés.

Cette annonce fait suite à l’engagement pris en février par le Groupe des Sept de «réduire les revenus de la Russie provenant des métaux» après plus de deux ans de combats en Ukraine.

La Russie est un exportateur clé de métaux comme l’aluminium, l’acier et le titane, mais les responsables britanniques et américains, qui se sont exprimés sous couvert d’anonymat, ont déclaré que l’impact économique de l’interdiction serait négligeable pour les consommateurs et les producteurs.

L’objectif est de limiter les revenus russes provenant des métaux, affirment-ils, puisque ces derniers ont rapporté à la nation 40 milliards de dollars au cours des deux dernières années, selon des responsables britanniques.

«Nos nouvelles interdictions sur les métaux clés, en coordination avec nos partenaires au Royaume-Uni, continueront de cibler les revenus que la Russie peut générer et qui lui permettent de poursuivre sa guerre brutale contre l’Ukraine», a déclaré la secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, dans un communiqué de presse.

«En prenant cette mesure de manière ciblée et responsable, nous réduirons les revenus de la Russie tout en protégeant nos partenaires et alliés des retombées indésirables», a-t-elle ajouté.

Les responsables ont déclaré que les nouveaux métaux russes ne seraient pas autorisés à être négociés sur les bourses, notamment sur le London Metal Exchange et le Chicago Mercantile Exchange. Toutefois, les métaux produits avant minuit samedi à Londres seront autorisés.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les États-Unis et l’Union européenne ont imposé des sanctions aux plus grandes banques russes et à leurs élites, gelé les avoirs de sa banque centrale situés à l’extérieur du pays et exclu ses institutions financières du système de messagerie bancaire SWIFT.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont également déjà sanctionné l’or, le gaz et les diamants russes.