Wemotaci reprend la responsabilité des négociations de l’autonomie gouvernementale et de l’autodétermination

Le Conseil des Atikamekw de Wemotaci (CAW) a fait savoir qu’il entend rapatrier le mandat de négociation de l’autonomie gouvernementale et des initiatives d’autodétermination. Les élus en ont ainsi décidé par voie de résolution le 12 novembre.

Le mandat était confié au Conseil de la nation atikamekw (CNA) depuis 2014. «Les responsables du CNA ainsi que les équipes de négociations fédérales et provinciales ont été informés de cette décision par voie de correspondance», a indiqué Patrick Boivin, conseiller au CAW.

«Dans cette perspective, les élus croient fermement qu’ils ont toute la légitimité nécessaire pour négocier directement auprès du gouvernement fédéral. Le CAW désire ainsi se prévaloir des opportunités de développement de son autonomie et de sa volonté d’auto-déterminer, opportunité liée à la politique fédérale sur l’autonomie gouvernementale et du financement qui en résulte», indique également le CAW. Une instance relevant directement des élus sera mise en place, pour négocier directement avec le gouvernement fédéral.

Les élus ont également fait le point sur la question du financement relatif au processus de négociations. «Contrairement à certaines informations qui circulent présentement, le gouvernement fédéral n’accorde plus de prêt pour les processus de négociations, cette pratique n’est plus en vigueur depuis quelques années. Le financement est attribué aux organisations des Premières nations qui veulent négocier leur autonomie gouvernementale sous forme de contributions non remboursables».

On indiquait que les membres de la communauté de Wemotaci seraient informés du résultat du processus de négociations sur l’autonomie gouvernementale, au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

«Finalement, il a été décidé par les élus du CAW que le mandat de négociations territoriales soit maintenu au CNA. Cependant, de nouvelles modalités de négociations devront être convenues avec les responsables du CNA avant que le processus se poursuive», conclut M. Boivin.