La Bostonnais craint une hausse du transport lourd sur son rang

La Bostonnais anticipe une forte augmentation du transport lourd sur son rang Sud-Est, parce que des travaux de coupe de bois sont entrepris dans le secteur du lac Pettigrew par l’industrie forestière. Le transport lourd débuterait ces prochaines semaines pour se poursuivre durant l’hiver.

Une cinquantaine de citoyens du rang se sont présentés à la dernière assemblée du conseil municipal de La Bostonnais pour faire connaître leur opposition. Ils estiment que leur chemin n’est pas conçu pour accueillir un important flot de traffic lourd.

L’entreprise forestière qui devait faire une présentation à la population en assemblée publique, s’est désistée, selon le conseil.

«Ce n’est pas une route pour avoir des camions forestiers», s’est exclamé une citoyenne. Au cours de l’assemblée, l’élément de la sécurité est revenu à plusieurs reprises. On estime que la largeur du Rang Sud-Est n’est pas suffisante pour permettre la cohabitation entre les camions lourds et le trafic habituel.

Une coupe de bois, dans le secteur du lac Pettigrew, amènerait un volume a plus important de transport lourd. Cela fait resurgir l’importance d’ouvrir un chemin, à partir de l’extrémité du rang Sud-Est, qui irait rejoindre le chemin vers Lac-Édouard, à quelques pas de la halte du Curé-Normandin.

«Ils n’ont pas le choix de passer soit par la 411 ou de sortir complètement du côté du Lac-Édouard. À ce sont les deux seuls endroits. Dans le rang, il y a plusieurs ponceaux qui ne sont pas adéquats. Sûrement qu’ils ne se sont pas arrêtés à penser à tout, mais il s’agirait de les rencontrer et d’amener tous les éléments», estime un citoyen, Clermont Ricard, qui a pris la parole pour expliquer le dossier aux citoyens.

L’ancien conseiller municipal estime que les chemins sont pratiquement partout pour favoriser le transport vers l’embranchement de Lac-Édouard.

Le hic, le bois n’est plus attribué de la même manière, ce qui fait qu’une compagnie forestière n’a pas nécessairement l’exclusivité d’un territoire. On expliquait qu’une entreprise qui a plusieurs contrats de coupe dans un même territoire est davantage en position financière de pouvoir assurer l’entretien de chemins.

Le mémoire sur la coupe de bois présenté en 2016, par l’ancien maire de La Bostonnais, Pierre-David Tremblay, est encore d’actualité, estime la mairesse suppléante, Renée Ouellette. Celle-ci tente d’ailleurs arrimer des rencontres avec les compagnies forestières. La municipalité n’est pas en accord avec l’utilisation du rang par le transport lourd. Le document y décrit de long en large toutes les problématiques du rang. On y parle de la géométrie des courbes particulièrement prononcée, la largeur du rang, l’absence d’accotement, les impacts de la charge et la surcharge des véhicules lourds sur le pont de bois à sens unique du ruisseau Stewart, le manque de glissières de sécurité et la tranquillité des lieux.

Puisque nous n’avons pas eu de retour d’appel, on ne peut établir quelle est la position des entreprises forestières impliquées, mais la députée Marie-Louise Tardif s’est montrée rassurante.

«Ils (le conseil municipal) peuvent compter sur moi pour jouer le rôle de conciliateur à s’il y a quoi que ce soit avec l’industrie forestière. La sécurité des citoyens, la sécurité des enfants, ça prime», avait-elle mentionné.

«Il y a une inquiétude par rapport au chemin qui va être emprunté. L’industrie forestière, ce n’est pas dans sa façon de travailler. Habituellement, ce sont des entreprises corporatives exemplaires. Je m’attends à ce que ce soit le cas aussi».

Mme Tardif attend de voir quel est le plan de coupe et les alternatives privilégiées pour transporter le bois.