Un voyage qui sort de l’ordinaire en Antarctique

Avez-vous déjà pensez, un jour, pouvoir visiter des rorquals communs (deuxième plus grand animal ayant jamais existé sur la planète), des manchots empereurs, albatros ou des baleines à bosse dans leur habitat naturel… en Antarctique? Définitivement, le royaume du jeune manchot danseur Mumble du film Les petits pieds du bonheur ne figure pas parmi les destinations populaires et courantes. N’empêche que ses paysages vierges attirent plusieurs environnementalistes, tel qu’Émilie Hébert-Houle qui a pris part, récemment à une expédition étudiante de Students on ice sur ce contient mythique.

«Je n’avais pas assez d’yeux pour tout voir!, lance spontanément la chanceuse étudiante. Les paysages sont grandioses : je n’avais jamais vu autant d’eau. On voit des glaciers et des icebergs qui sont d’un bleu foncé. Tout est impressionnant!»

Il faut dire que l’Antarctique est un des rares continents où les paysages sont encore vierges, c’est-à-dire où l’homme n’a pas fait trop de ravages. Ce continent est l’une des huit écozones de la planète. Son océan contient une biomasse importante grâce à des eaux très riches en nutriments et en oxygène. C’est pourquoi elle est très poissonneuse.

Mer agitée

Mise en garde : pour se rendre dans ce paradis terrestre, il faut affronter mer et torrents. Pendant deux jours, les membres de l’expédition doivent traverser le passage de Drake qui est la partie de l’océan Antarctique située entre l’extrémité sud de l’Amérique du Sud, la Terre de Feu et l’Antarctique. C’est une des zones où les navigateurs doivent affronter les pires conditions météorologiques maritimes du monde. «Il y a constamment des immenses vagues. Je peux dire que j’ai vraiment connu ce que c’est que d’avoir la mal de mer, se souvient Émilie. Le cerveau ne s’ajuste pas tellement le mouvement des vagues est constant. À certains moments, le bateau était incliné à 47°.» Elle mentionne que l’agitation dépend du moment de l’année où on s’y rend. Au changement de saison, la mer est plus agitée. «C’était très drôle de voir nos professeurs essayer de donner leur cours malgré tout. Ils se tenaient au plafond!» Par chance, après ce passage, la mer redevient calme et laisse béat devant son immensité. «Un certain matin, je faisais du yoga sur le pont extérieur avec des amis de l’expédition, se rappelle-t-elle. D’un côté, il y avait plusieurs baleines qui s’alimentaient, de l’autre, au loin, des rorquals communs qui sortaient de l’eau. Avec l’effet de la lumière du jour, c’était magnifique. Cette journée-là j’ai vu l’Antarctique tel que je me l’étais imaginé.» Par cette expédition, l’étudiante au baccalauréat en géographie à l’université a compris qu’on n’a pas à aller à l’autre bout du monde pour contempler de telles merveilles. «La nature, on l’a aussi chez nous. Il faut la préserver. Ce n’est pas normal de vouloir allez si loin pour admirer des paysages comme ceux de l’Antarctique. Ils ont déjà existé chez nous.» À lire si vous avez aimé L’école sur les ban…quises de l’Antarctique http://www.lhebdojournal.com/article-287114-Lecole-sur-les-banquises-de-lAntarctique.html