Simplicité volontaire : premier album solo pour Léon Tremblay

CHANSON. L’auteur-compositeur-interprète latuquois Léon Tremblay fera paraître son premier album solo, Simplicité volontaire, en novembre. D’ici là, quelques extraits se retrouvent en ligne et à la radio.

Simplicité volontaire fait suite à trois CD lancés par son ancien groupe Exutoire. Comme le titre le révèle, l’album sera dépouillé du son plus «heavy», avec lequel Léon Tremblay et les membres du groupe Exutoire nous avaient habitués ces dernières années. Manipulatrice est le plus récent extrait et la chanson tourne à la radio depuis le 25 mai. On peut l’entendre sur le web également.

«Ça a vraiment été un exutoire, cette chanson-là. On peut vivre de la déchéance à plusieurs niveaux, la drogue, l’alcool. Il existe aussi la dépendance affective. Ça touche 90 % de la population et ça amène à avoir certains comportements, je me suis retrouvé dans les situations où je me sentais manipulé, j’ai lu là-dessus et je me suis intéressé aux comportements humains».

Il pense que Manipulatrice n’est pas facile à assumer. Il existe deux catégories de public pour la chanson : ceux «qui trippent dessus parce qu’ils se retrouvent dedans et ceux qui ne trippent vraiment pas dessus parce qu’ils se retrouvent dedans».

On retrouvera 21 chansons dans Simplicité volontaire, 10 compositions, 6 reprises francophones et 5 anglophones. Il reprend le succès La Faucheuse, de son groupe Exutoire, en version acoustique. «Le message est encore plus fort. Je la redécouvre et le texte vaut la peine d’être mis en avant».

Beaucoup de chansons de l’album seront collées autour du thème des relations interpersonnelles, l’amour, pense Léon Tremblay. Des exemples : Les reprises de chansons telles About a girl de Nirvana, Seulement qu’une aventure d’Offenbach, Reviens pas trop tard de Zébulon, Nothing Else Matters de Metallica, Entre l’ombre et la lumière. «Une composition, Je pourrai t’aimer, dit : je pourrai t’aimer quand je m’aimerai, moi. Elle va aussi dans le même thème». Un thème qu’il n’abordait pas, au temps d’Exutoire, car le groupe explorait des thématiques plus larges.

Le 28 avril, Léon Tremblay a lancé sa version de la chanson Juste une petite nuite de Dédé Fortin, avant de publier Manipulatrice et La faucheuse le 9 juin. Le 23 juin, on entendra Le vent a tourné, de Noir Silence. D’autres extraits sortiront jusqu’au lancement de l’album, le premier novembre. Entre-temps, les chansons sont disponibles sur l’espace Bandcamp de Léon Tremblay, un magasin de musique en ligne qui s’adresse principalement aux artistes indépendants. On peut se les procurer pour 1 $ chacune à :  https://leontremblay.bandcamp.com

Quand l’album sera prêt, on le retrouvera fort probablement sur une clé USB, où il y aurait aussi des extras, tel des sessions d’enregistrement filmées, des photos.

Le mixage sonore

Léon Tremblay nourrit une véritable passion pour le mixage sonore. On ne s’étonnera pas de le voir mixer lui-même toutes les pistes de son album. «C’est ma première passion, le son. Je pense que je compose des chansons afin d’avoir un prétexte pour travailler dans le son», rigole-t-il. Le temps s’arrête alors et les heures ne comptent plus.

Il aura investi 200 heures en production pour sortir Manipulatrice.

Depuis toujours, Léon Tremblay est un passionné de la musique. Électromécanicien, le résident de St-Hyacinthe travaille dans une entreprise qui fabrique de la mélamine. Comme plusieurs passionné de la musique, il demeure terre à terre et sait bien que ce ne sont pas tous les artistes qui peuvent vivre exclusivement de leur passion. «C’est une réalité et pour pouvoir continuer à le faire, il ne fallait pas que ça m’apporte un stress dans la vie».

Il n’exclut pas de présenter des prestations de ses nouvelles chansons en public, notamment des prestations à la radio.

Exutoire

Le groupe Exutoire a été mis sur pause, après trois albums et des séries de spectacles de 2004 à 2016. Léon Tremblay laisse la porte ouverte, même s’il admet que le marché actuel est difficile pour la musique heavy metal. Il avait le goût d’un retour aux sources et à un son empreint de simplicité bien volontaire.