Mario Boulianne abat un ours de 450 livres

Mario Boulianne n’en revenait tout simplement pas. Il y a 21 ans qu’il pratique la chasse à l’ours et cette fin de semaine, il a vécu le rêve de tout chasseur, un peu comme un golfeur réalise un trou d’un coup. Il a abattu une bête de plus de 450 livres au terme d’un bref combat, qu’il a livré seul à seul avec l’ursidé.

« C’est un monstre. Je ne tuerai plus jamais ça », disait-il à L’Écho au lendemain de sa prise, encore enivré par la forte dose d’adrénaline que lui a procurée cette soirée de chasse dont il va se souvenir le reste de ses jours. C’est dans le secteur de La Croche que Mario Boulianne était à l’affût, là où il sait qu’il se trouve de beaux ours. Vers 20 h 15, il se retrouve face à face avec l’animal : l’ours se frotte aux arbres et marque son territoire. Il est gigantesque et ne fera pas de quartier pour ses éventuels rivaux en cette période printanière. Le chasseur ne fait ni une ni deux et l’abat sur-le-champ. Une seule balle aura suffi pour en venir à bout : « Je n’ai pas vraiment ressenti le danger qu’il fonce sur moi ».

Après l’euphorie, la stratégie. Un monstre de plus de 450 livres, on ne manipule pas cela comme on veut. Réalisant rapidement qu’il aurait toute la misère du monde à le hisser seul dans son camion, Mario Boulianne a fait appel à Rosaire Ricard, un autre grand adepte de la chasse. C’est vers minuit que les deux hommes sont parvenus à y faire basculer l’ours, avec l’aide d’un véhicule tout terrain, notamment. Il en faut de l’imagination, en plein bois, pour arriver à ses fins.

Aucun témoin sur place mais le trophée de chasse, lui, est bien visible. « L’histoire de chasse » est donc très véridique. L’animal va sans doute se retrouver dans ce qu’il appelle son « musée ». Au sous-sol, M. Boulianne a aménagé un salon où on retrouve plusieurs de ses prises antérieures empaillées. Orignal, chevreuil, perdrix côtoient un ours (plus petit) qu’il avait abattu il y a quelques années. La viande de sa dernière prise sera, évidemment, consommée, puisque, soutient-il, la viande d’ours est délicieuse. Celui qui se dit aussi un mordu de la chasse, à l’automne, au chevreuil et au caribou entend vendre les dents et griffes à une entreprise qui en fait des colliers. Rien ne se perd.