Le cinéma à La Tuque
Il y a longtemps qu’on parle de la pertinence d’un cinéma à La Tuque. Cette semaine, la Corporation de développement des arts et de la culture de Ville de La Tuque sonnait l’alarme de dernière chance pour le cinéma au Complexe culturel.
Raison : de moins en moins de gens franchissent les tourniquets pour visionner des films. Il est vrai que plusieurs affirment que les mardis et mercredis soirs, ce n’est pas idéal pour une sortie cinéma. Tout le monde doit aller au boulot le lendemain.
La direction du Complexe culturel a fait un pas dans la bonne direction en troquant les soirées pour le cinéma du dimanche après-midi. La plupart des gens sont en congé, à ce moment, donc, davantage disponibles pour cette activité. Cela, en misant sur les films de l’heure.
La question : est-ce que les Latuquois vont entendre le message et participer à cette dernière chance de sauver le cinéma dans notre région? Parce que si on ne recueille pas 64 cinéphiles dans le nouveau ciné-club, l’activité cinéma ira rejoindre le Théâtre Empire dans nos souvenirs.
Pourtant, les Latuquois aiment les bons films. Pour ne nommer que cet exemple, le samedi après-midi, Place Biermans, à Shawinigan devient un véritable rendez-vous pour les familles latuquoises souhaitant voir un bon film, avec les enfants, dans l’ambiance unique d’un cinéma, avec l’odeur caractéristique du popcorn.
Le centre récréatif offre aussi une salle de jeu et des quilles, un loisir maintenant absent de l’offre de service Haut-Mauricienne. Là où la notion de l’exode de capitaux vers l’extérieur, souvent décriée, prend tout son sens, c’est que plusieurs en profitent pour faire leurs emplettes dans les magasins locaux.
Quasi unanimement, les parents laissent entendre que si la projection de films familiaux était offerte en Haute-Mauricie, ils ne se tourneraient probablement pas aussi souvent vers le sud. Il en irait de même pour de bons récents films présentés quelque part, pendant la fin de semaine.
Impératif, un cinéma en Haute-Mauricie ? Définitivement.
Dans les années 1980, s’est installée une ère vidéo, où les cinéphiles se rassemblaient dans un lieu commun : le salon ou le sous-sol.
Puis, les cinémas sont doucement revenus en force. En 1999, il devenait évident qu’une des missions du nouveau Complexe culturel serait une portion cinématographique.
En 2009, le cinéma semble se rapprocher des besoins des gens d’ici, avec des projections les fins de semaines. Il sera important de se souvenir que le cinéma fait toujours partie intégrante de la mission du Complexe culturel Félix-Leclerc. Et de le fréquenter quand les films offerts dans cette nouvelle formule nous plairont. À l’heure où La Tuque se prive d’un de ses loisirs résolument populaire, les quilles, il sera dramatique pour notre vie culturelle de se passer, en plus, d’un cinéma.