Le bas prix de l’essence éloigne les Québécois
Essence. Quand le prix de l’essence baisse en été, les Québécois sont plus nombreux à sortir de la province.
C’est ce que démontre l’étude Dévaluation du huard, baisse du prix de l’or noir et tourisme : État de la situation publiée par Tourisme Québec en mars dernier.
Comme une baisse du prix représente un gain de pouvoir d’achat, «cela inciterait les Québécois à voyager davantage en automobile ou à augmenter le nombre de kilomètres parcourus à l’occasion de leurs voyages», selon le ministère du Tourisme.
Le règne de la voiture
Un sondage mené par CAA-Québec en mai auprès de 1 007 Québécois démontre que la majorité d’entre eux (68 %) prévoient utiliser leur voiture comme moyen de transport durant leurs vacances d’été.
Lorsque l’organisme a réalisé son sondage, une différence de 20 cents le litre à la pompe était observée en moyenne dans la province par rapport à la même période l’année dernière.
D’ailleurs, seuls 19 % des répondants ont indiqué que le coût de l’essence influencerait la préparation de leurs vacances, contrairement à 39 % en 2014.
D’après les données de l’Enquête sur les voyages des résidents du Canada menée par Statistique Canada de juillet à septembre 2014, les Canadiens utilisent comme principal moyen de transport l’auto et le camion, qu’il soit privé ou loué, lors d’un séjour d’une nuitée ou plus dans une autre province.
Impact sur les visites
Le nombre d’Américains franchissant la frontière du Canada par le Québec en voiture chute à mesure que le prix de l’essence monte.
Les périodes de baisse prolongée du prix du carburant favorisent ainsi la hausse du nombre de touristes étrangers au Québec. L’effet est cependant moins marqué que celui observé pour le taux de change.
Toujours selon l’étude de Tourisme Québec, «cela pourrait s’expliquer par le fait que l’essence reste un bien sans réelle possibilité de substitution; dès lors son prix a moins d’effet sur la quantité consommée».